Technicien en informatique – classe principale au Cégep Garneau depuis 23 ans, Stéphane Beauchemin1 a vu son équipe passer de 3 à 31 personnes. Son métier s’est transformé à une vitesse exponentielle au fil des ans, une situation qui pose son lot de défis.

Une course contre la montre

« L’informatique va tellement vite aujourd’hui qu’il est difficile de garder le rythme. Les gens souhaitent souvent obtenir des outils ou de l’équipement dernier cri, alors que le matériel existant fonctionne bien et est efficace. À force de vouloir utiliser des logiciels inutilement complexes, on prend des risques », explique le technicien en informatique.

Chef d’équipe depuis 2008, Stéphane Beauchemin est responsable de la répartition dans son équipe des demandes de soutien qui parviennent de partout au cégep. Il voit aussi à la gestion des copies de sécurité, au développement de sites Web pour les enseignantes et enseignants et à l’accompagnement, au besoin, des techniciens de son équipe.

Un projet d’automatisation réussi

Il est particulièrement fier d’avoir mis en place un logiciel de veille automatisée du réseau informatique. Ce logiciel garde un œil sur des dizaines de milliers de processus, comme l’état des imprimantes et l’espace de stockage disponible. Son équipe peut ainsi anticiper les problèmes et agir de manière proactive.

Reconnecter les gens

Stéphane Beauchemin regrette cependant que l’automatisation des tâches se fasse souvent aux dépens des contacts humains. « Auparavant, lorsque nous avions un dépannage à effectuer auprès des étudiants ou des professeurs, nous pouvions nous attendre à des sourires de reconnaissance. Aujourd’hui, nous passons nos journées derrière des écrans, et personne n’est au courant de tout le travail que nous accomplissons. Les gens croient qu’un magicien se charge de tout, alors qu’il y a bel et bien des humains derrière tout ça! »

Un engagement syndical qui fait du bien

Le technicien en informatique affirme que son engagement syndical auprès de la FPSES-CSQ lui fait beaucoup de bien. « C’est un moyen pour moi de me reconnecter avec les gens. J’ai aussi pu démontrer à l’employeur que l’automatisation n’a pas que des avantages; elle a aussi des conséquences sur les êtres humains, dont il faut tenir compte. Je me sens bien accompagné par le syndicat, et cela apporte une nouvelle dimension à mon travail! », conclut-il.


1 Stéphane Beauchemin est membre de la Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ).