La réalisation personnelle est l’une des principales motivations au cœur du travail de près d’une jeune personne sur deux membres de la CSQ (45,1 %). C’est ce que révèle une enquête réalisée à l’hiver 2020 auprès de plus de 2500 jeunes de la Centrale âgés de 18 à 35 ans.
Les résultats de l’étude indiquent également qu’environ le quart des répondantes et répondants favorisent plutôt la rétribution financière (25,3 %) et un autre quart, le fait de servir la société (23,9 %).
La « spécificité » des jeunes de la Centrale
Ces résultats contrastent avec ceux obtenus en 2020 dans le cadre d’une enquête sur les nouvelles formes d’engagement dans le travail, publiée par le Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO)1. Les jeunes ayant pris part à cette étude ont plutôt placé l’argent (39 %) en tête de liste des motivations, suivi de la réalisation personnelle (34 %).
Malgré les limitations implicites à ce type de comparaison, on constate tout de même une nette différence entre les motivations des jeunes en général versus celles des membres de la CSQ dans les trois principales finalités (réalisation personnelle, argent et servir la société).
| Enquête nationale sur les jeunes CSQ (2020) chez les 35 ans et moins | Enquête du CIRANO (2020) chez les 18 à 34 ans | |
| Réalisation personnelle | 45,1 % | 34,0 % |
| Argent | 25,3 % | 39,0 % |
| Servir la société | 23,9 % | 10,0 % |
| Sociabilité | 3,1 % | 7,0 % |
| Reconnaissance et prestige | 2,5 % | 10,0 % |
Certaines des finalités expressives (servir la société, se réaliser) sont nettement plus populaires que les finalités instrumentales (argent) chez les membres de la Centrale.
Pas étonnant que la conciliation entre vie professionnelle, personnelle et familiale trône en tête des priorités des jeunes de la CSQ. Au total, 80 % des personnes sondées identifient cet équilibre comme étant très important pour leur épanouissement.
Ce regard sur les motivations associées au travail aide à mieux comprendre le profil des jeunes de la Centrale. Après avoir dépoussiéré certaines croyances populaires, la prochaine étape de cette réflexion portera sur l’identification des actions pour favoriser l’émancipation d’une relève syndicale forte et en harmonie avec les valeurs phares de la CSQ et des jeunes de 18 à 35 ans.
Qui sont les jeunes de la Centrale?
C’est dans le but d’obtenir un portrait clair des jeunes membres de la CSQ que l’organisation a mené son enquête. Celle-ci révèle que 93 % des personnes répondantes ont dépassé la mi-vingtaine et 58 % sont dans la trentaine. Avec une ancienneté moyenne avoisinant les six années, les 35 ans et moins ne sont pas tous fraichement arrivés en poste. Voilà un mythe qui tombe.
En prenant le soin de se distancier des idées reçues, le sondage cherchait à saisir les valeurs phares, le rapport au travail ainsi que les motivations derrière l’implication syndicale des jeunes membres de l’organisation.
L’Enquête nationale sur les jeunes a été réalisée au cours des mois de décembre 2019 et janvier 2020, avec un taux de réponses beaucoup plus élevé qu’attendu.
1 VULTUR Mircea, Daniel MERCURE et Charles FLEURY (2020). Nouvelles forces d’engagement dans le travail : y a-t-il une « spécificité jeune »?, Montréal, CIRANO, 22 p. (Cahier scientifique 2020s-04).
