Prendre les présences, répondre au téléphone, remplir des bons de commande, faire des chèques, payer des factures, distribuer le courrier, communiquer avec les parents, retrouver les objets perdus, annoncer les changements d’horaire des enfants, soigner leurs petits bobos et consoler les élèves qui ont de la peine. Ouf ! Voilà seulement quelques-unes des tâches que remplit avec efficacité Karine Montpetit, secrétaire d'école dans le tourbillon d’une journée de travail à l’école primaire Saint-Thomas de Hudson.

Le travail de secrétariat s’est radicalement transformé depuis l’époque, immortalisée dans le film Populaire de Régis Roinsard, où l’on sélectionnait les candidates à ces postes en fonction de la vitesse à laquelle elle pouvait dactylographier des documents. L’ordinateur a remplacé la vieille et bruyante machine à écrire, et les tâches se sont grandement diversifiées.

« Ce que j’aime plus que tout dans ce travail, c’est d’accomplir un grand nombre de tâches différentes. Les journées ne se ressemblent jamais et puis, l’école est un milieu de travail vibrant où il y a toujours de l’action », observe celle qui travaille à la Commission scolaire des Trois-Lacs depuis près de cinq ans.

La contrepartie à cette activité fébrile est que la secrétaire est constamment dérangée dans son travail quotidien. « Il m’arrive de ne pas pouvoir terminer une tâche que j’ai commencée le matin, car j’ai été constamment interrompue pour répondre à d’autres urgences », explique Karine Montpetit.

Des exigences élevées

Pour bien remplir cette fonction, il faut donc être polyvalente et surtout démontrer une bonne capacité d’adaptation pour faire face aux imprévus. De plus, ne devient pas secrétaire d’école qui veut. Il faut non seulement détenir un diplôme d’études professionnelles en secrétariat, mais obtenir obligatoirement une note de 80 % aux tests de français et de bureautique et réussir les tests concernant le panier de tâches élaboré par la commission scolaire. Et, au-delà des exigences professionnelles requises, il faut démontrer de nombreuses qualités personnelles telles que l’autonomie, la débrouillardise, l’entregent et la diplomatie.

« Parfois, il faut annoncer de mauvaises nouvelles à des parents, par exemple lorsque des classes sont en surnombre. Cela soulève des frustrations bien compréhensibles, alors il faut être à l’écoute dans ces situations dérangeantes pour les familles », souligne-t-elle.

Une contribution essentielle au fonctionnement de l’école

Souvent, c’est quand les gens sont absents qu’on réalise à quel point ils nous sont indispensables. Aussi, quand on demande à Karine Montpetit à quoi ressemblerait une semaine sans secrétaire à son école, elle répond qu’il n’y aurait plus personne pour répondre aux appels, recevoir les parents, assurer le fonctionnement de la photocopieuse, savoir ce qui est advenu d’un enfant qui a pris l’autobus alors qu’il devait être marcheur et ainsi de suite.

« S’il n’y avait personne pour me remplacer pendant toute une semaine, je pense qu’il y aurait une certaine désorganisation et que le personnel de l’école me rappellerait rapidement à la rescousse », conclut-elle en riant !