C’est pourquoi nous amorçons une année de congrès1 où l’action collective sera au cœur de nos réflexions. L’action collective, c’est travailler ensemble pour trouver des solutions, redonner son sens au travail. C’est partager le sentiment de responsabilité. La force de cette solidarité rend tout ce que l’on trouve lourd plus léger. Lorsque l’on s’implique syndicalement, nous avons le pouvoir d’agir localement. Nous sommes aussi partie prenante d’une organisation qui agit globalement pour changer le visage de notre société et la rendre plus juste et plus égalitaire.
Nous l’avons encore prouvé durant la dernière année. Je pense notamment aux négociations des CPE, à la bonification du RRQ que nous réclamions et que nous avons obtenue, ainsi qu’à notre mobilisation pour le salaire minimum à 15 dollars l’heure qui se poursuit. Notre prochain défi sera d’aller convaincre l’employeur et le gouvernement d’en faire encore davantage. Parce que, disons-le, si nos conditions de travail sont difficiles, c’est en grande partie en raison de l’austérité libérale imposée depuis trois ans.
L’année 2018 sera également une année électorale. Ce n’est pas parce que nous sommes hors de la période de négociations que nous cesserons de nous mobiliser pour défendre les enjeux qui nous tiennent à cœur. Nous devrons rappeler à celles et ceux qui aspirent à diriger le Québec qu’ils ont de lourdes responsabilités et d’importants devoirs à l’égard de la population et des travailleuses et travailleurs du secteur public.
Pour la prochaine année, je nous souhaite des dirigeantes et dirigeants qui reconnaissent l’expertise et l’autonomie professionnelle du personnel du secteur public en plus de nous donner les moyens d’avoir des milieux de travail plus sains. Il est urgent que cesse la privatisation des services publics et il est nécessaire de rappeler que les investissements dans ce secteur profitent à l’ensemble de la population. Espérons que ce message fera son chemin.
1 Le 42e Congrès de la CSQ aura lieu du 26 au 29 juin 2018.