L’action collective, qui regroupe les parents d’environ 47 000 élèves, vise le remboursement partiel par les écoles privées de la Communauté métropolitaine de Montréal des frais de scolarité payés alors que, face à la première vague de la COVID-19, le gouvernement fermait les écoles pour cause de force majeure.

Si les parents ont gain de cause, ils pourraient recevoir quelques centaines de dollars. Pour les écoles primaires et secondaires visées, toutefois, la facture pourrait être importante et entrainer un casse-tête financier pour plusieurs années, rappelait le directeur du Devoir, Brian Myles, dans un éditorial publié en novembre 2021.

Efforts et actions déployés

Le président de la FPEP-CSQ, Stéphane Lapointe, tient à rappeler les faits : « Face à la fermeture obligatoire des écoles, des cégeps et des universités en raison de la pandémie, les établissements d’enseignement privés et surtout l’ensemble du personnel ont déployé des efforts hors du commun pour permettre aux jeunes de continuer à avoir accès à une éducation de qualité dans les circonstances exceptionnelles de la crise. »

« Le personnel enseignant, professionnel et de soutien a travaillé, chaque jour, à adapter les apprentissages ainsi que ses environnements physiques et virtuels aux exigences de l’enseignement à distance et des consignes sanitaires en constante évolution », ajoute le leader syndical. Il estime que « tout a été fait, malgré les heures supplémentaires, pour éviter que les élèves payent le gros prix de la pandémie. Les actions quotidiennes du personnel ne doivent pas être réduites à un simple service ».

Une vision réductrice

Dans le cadre de l’action collective, la Cour supérieure devra déterminer si un contrat de services éducatifs conclu avec une école privée constitue un contrat de consommation au sens de la Loi sur la protection du consommateur.

« Le travail quotidien et l’engagement du personnel, dans le réseau tant public que privé, vont bien au-delà de cette réalité marchande. Toutes ces énergies de contestation ainsi que les ressources financières qui y sont engagées devraient plutôt être mises à profit pour accompagner les élèves et bonifier les conditions de travail de tout le personnel des réseaux de l’éducation. Ce sont les élèves qui en sortiraient gagnants! », conclut Stéphane Lapointe.