Lorsqu’on évoque le réseau collégial, on pense spontanément à des institutions d’enseignement et à leur mission éducative. Or, les cégeps jouent également un rôle essentiel dans le déploiement de la vie culturelle, et ce, particulièrement en région.

Un foisonnement exceptionnel

Les initiatives culturelles sont légion. L’une des plus structurantes est sans doute le Réseau intercollégial des activités socioculturelles du Québec (RIASQ). Créé en 1995, il regroupe la grande majorité des services d’animation culturelle des collèges, des centres d’études ou des campus du Québec, qu’ils soient publics ou privés. Sa mission : contribuer au développement d’activités éducatives de loisir culturel pour les étudiantes et étudiants.

Une pléthore d’activités, de concours et de festivals est ainsi rendue possible. Pensons, par exemple, aux concours de danse dans plusieurs collèges, aux activités de théâtre au Collège d’Alma, au cinéma étudiant au Cégep régional de Lanaudière et aux évènements intercollégiaux d’arts visuels au Collège de Valleyfield. On peut aussi penser au festival De l’âme à l’écran au Cégep de Jonquière, au Concours intercollégial d’écriture dramatique l’Égrégore, au Marathon d’écriture intercollégial du Cégep André-Laurendeau, au recueil intercollégial de poésie au Collège Ahuntsic.

De même, impossible de taire l’importance du Musée du Bas-Saint-Laurent au Cégep de Rivière-du-Loup, de l’Institut culturel et éducatif montagnais au Cégep de Sept-Îles, de l’École nationale de la chanson à Granby, du Centre de production et de diffusion culturelle de Carleton-sur-Mer, du Centre d’archives régional des Îles au Cégep de la Gaspésie et des Îles et de l’École de musique pour les enfants du quartier au Cégep de Saint-Laurent, tout comme l’animation du Quartier latin et du Faubourg Saint-Laurent par le Cégep du Vieux Montréal.

À tout cela s’ajoutent deux prix permettant aux étudiantes et aux étudiants de s’approprier et d’honorer des œuvres québécoises. Il s’agit du Prix collégial du cinéma québécois, né en 2012 de l’initiative du personnel enseignant de cégeps qui désirait partager sa passion du cinéma québécois, et du prestigieux Prix littéraire des collégiens, remis à une auteure ou un auteur québécois.

Il ne fait aucun doute que tous ces évènements contribuent au développement d’une véritable pépinière de la relève artistique québécoise; les grands artistes québécois issus du laboratoire culturel collégial ne se comptent plus!

En symbiose avec la communauté

Autre élément important : les cégeps rendent accessibles à la population leurs installations, qu’il s’agisse du studio d’enregistrement, de la salle d’exposition ou de spectacle. Très souvent, ce sont les seuls équipements culturels dans la région.

Plusieurs municipalités ont aussi conclu des ententes de partenariats avec des cégeps, qui permettent l’organisation d’activités comme les spectacles de musique ou de danse, la venue de troupes de théâtre, la tenue de galas, les expositions de peinture, les cinéclubs, l’organisation des loisirs et plus encore.

L’apport des cégeps à la création, à la production et à la diffusion est incontournable, voire inestimable. Il s’agit, sans aucun doute, de l’une de leurs plus grandes réussites depuis leur fondation.