Les femmes sont encore aujourd’hui plus nombreuses que les hommes à occuper des emplois associés aux soins aux personnes, à la relation d’aide et de service (care1). Elles travaillent dans les services éducatifs à la petite enfance, en santé et services sociaux, dans les écoles et les organismes communautaires, par exemple.

À l’heure actuelle, les femmes et les hommes occupant ces emplois à prédominance féminine sont sur la ligne de front dans la gestion de cette pandémie due au coronavirus (COVID-19) et se retrouvent grandement exposés au risque d’être infectés.

Les crises passées, notamment celle de l’épidémie d’influenza qui a sévi en 1918, ont permis de reconnaitre en partie le travail fait par les femmes dans la société québécoise.

Qu’elles soient garde-malades, religieuses ou bénévoles, les femmes ont contribué grandement à soigner les malades de l’époque. On parlait alors d’un « héroïsme au féminin », où l’on témoignait de leur bravoure, de leur dévouement admirable ainsi que de leur zèle incomparable2.

Des « anges gardiens » toujours présents

Aujourd’hui, on surnomme ces travailleuses et ces travailleurs nos « anges gardiens ». Ces personnes sont toutefois, depuis toujours, les anges gardiens de notre société.

En tout temps, ces personnes effectuent un travail primordial au bienêtre et à la survie de tous. Que ce soit par l’offre de services éducatifs à la petite enfance, qui est le premier maillon de l’éducation, par les services de santé, qui nous permettent d’avoir accès à des soins professionnels de qualité, par le réseau de l’éducation, qui forme les jeunes adultes de demain, ou par les organismes communautaires, qui soutiennent le filet social, ces travailleuses et ces travailleurs sont, de tout temps, nécessaires au bon fonctionnement de notre société.

En cette période de pandémie due au coronavirus, on accorde une plus grande reconnaissance au travail colossal et essentiel que ces femmes et ces hommes fournissent au quotidien. Au sortir de cette crise, souhaitons-nous que cette reconnaissance perdure et qu’enfin la valeur réelle du travail que ces personnes accomplissent au quotidien soit reconnue.


1 Ce terme réfère aux métiers dits du « care » incluant les concepts d’attention, de soin, de responsabilité, de prévenance, d’entraide, etc.
2 FAHRNI, Magda (2004). « Elles sont partout… : les femmes et la ville en temps d’épidémie », Revue d’histoire de l’Amérique française, [En ligne], vol. 58, no 1, p. 67-68. [erudit.org/fr/revues/haf/2004-v58-n1-haf865/010973ar.pdf].