Au secondaire, j’étais pratiquement le seul à triper sur la poésie. Au cégep, j’ai découvert une gang qui partageait le même intérêt. On avait un journal poétique, on montait des recueils et des lectures! Pour moi, c’était tout à fait nouveau!, raconte-t-il.

Cette période a également été synonyme de rencontres marquantes. « J’avais, dans le cadre de la radio étudiante, une émission qui s’appelait Loco Locass et dont le personnage s’appelait Biz. Batlam, avec qui j’ai formé ensuite le groupe, rôdait autour de cette cellule radio. »

Outre les activités parascolaires, le cégep a aussi influencé Biz dans son rapport au monde et à autrui. Premières discussions politiques, premières manifestations et grève étudiante, cet éveil citoyen, il le doit également aux cours de la formation générale, qui lui ont permis de développer sa capacité de réflexion et son sens critique.

« La force de la formation collégiale, c’est d’offrir à tous une base, un cursus commun, que l’on soit en technique ou dans un programme de la formation générale. C’est ce qui fait qu’après, un soudeur peut discuter avec un ingénieur ou un médecin ou un informaticien, avec des référents communs. Et ces bases-là, c’est vraiment le cégep qui nous les offre », conclut-il.