En effet, aucun travail n’est demandant. Ce faux ami découle du verbe anglais to demand qui signifie « exiger ». Par contre, il est fort possible qu’une profession, un métier soient exigeants, mais aussi éprouvants, difficiles, contraignants, oppressants, accaparants, astreignants, pénibles.

On est appelé à tenir le fort, à garder le fort régulièrement dans le cadre de nos fonctions? Ce peut être une source de stress et d’anglicisme! Il s’agit d’une construction calquée sur l’anglais to hold the fort, que l’on peut rendre avec plus de précision dans notre belle langue : assurer la permanence, monter la garde, s’occuper de tout, poursuivre son travail, continuer sans relâche, tenir le coup. Au moins aura-t-on l’espoir d’être bien compris.

Adopter un profil bas serait-ce l’attitude à prendre? Ce ne serait ni le plus beau profil ni la plus belle expression. Cette expression est un calque de structure de to keep a low profile. Alors, faudrait-il se montrer discret, se faire oublier, adopter une attitude réservée, modérée? Voilà matière à bien formuler une question.

Chose certaine, lorsqu’on sent qu’on n’est pas sorti du bois, on peut le dire. On ne nous suggère plus de remplacer cette expression par on n’est pas sorti de l’auberge. Selon l’Office québécois de la langue française, les deux sont de langue familière et donc équivalentes. Pour manifester son accablement de façon plus neutre : ne pas être tiré d’affaire, ne pas être au bout de ses peines, ne pas voir la lumière au bout du tunnel. Mais, bonne nouvelle, l’expression être sorti du bois, quoique moins fréquente, existe aussi.