La campagne électorale fédérale 2025 est actuellement en cours. Les élections se tiendront le 28 avril prochain. Afin d’y voir plus clair parmi les nombreux engagements et les nombreuses promesses des formations politiques, nous présentons ce comparatif des programmes des partis politiques.

De la nécessité de s’informer auprès de sources fiables

La désinformation liée au numérique et à l’IA sont plus présentes que jamais auparavant dans le cadre d’une élection générale canadienne. La CSQ souligne l’importance de s’informer auprès des sources fiables et vérifiées. En la matière, en tant que diffuseur public, Radio-Canada fait un rigoureux travail d’information, en français, produite essentiellement au Québec pour les gens d’ici.

Une sélection de thématiques par la CSQ

Ci-dessous, nous vous présentons une brève analyse comparative des propos et des engagements électoraux des quatre principaux partis fédéraux : Bloc Québécois (Bloc), Nouveau Parti Démocratique (NPD), Parti Conservateur du Canada (PCC) et Parti Libéral du Canada (PLC). Le tout porte sur des thématiques spécialement sélectionnées par la CSQ1.

Les thèmes choisis :

  1. font partis des priorités de la Centrale;
  2. relèvent en tout ou en partie du fédéral;
  3. et sont généralement peu abordés ou couverts dans le cadre de la présente campagne électorale.

Cliquez sur le thème pour lire la brève analyse. Les partis sont en ordre alphabétique.

  • Le mode de scrutin au nom compliqué et aux effets plates

    À l’heure actuelle, c’est le mode de scrutin uninominal majoritaire à un tour : un vieux système au nom peu séduisant, qui induit d’importantes distorsions entre le vote réel et les résultats en matière de sièges.

    La CSQ, membre du Mouvement démocratie nouvelle, recommande sa réforme pour l’établissement d’un mode proportionnel mixte compensatoire, un autre petit nom pas très enchanteur, mais certainement un mode plus digne du XXIe siècle!

    Et les positions des partis, sur le sujet?

    • Bloc : Le Bloc Québécois n’a pas de proposition là-dessus.
    • NPD : Cette réforme et l’établissement de la proportionnelle mixte compensatoire figurent depuis longtemps dans la plateforme politique du NPD. Cependant, ce n’est pas à l’ordre du jour des priorités pour les élections actuelles.
    •  PCC : Les conservateurs, à notre connaissance, ne proposent pas d’engagement sur le sujet.
    • PLC : Les membres du PLC se disent en faveur de la réforme du mode de scrutin et le parti propose le mode préférentiel. Mais, il est au pouvoir depuis 2015 et… rien depuis! En 2021, le sujet a été évacué de leur plateforme électorale et nous le cherchons en vain dans les engagements électoraux actuels.
  • La parité : en arrière, toutes et tous?

    Passons sur le fait que les chefs des principaux partis sont, encore, tout ce qu’il y a de plus cravatés et sur le fait que les débats électoraux télévisés se font exclusivement entre hommes, animateurs compris.

    Qu’en est-il de la parité en ce qui a trait aux candidates et candidats? Voici le classement[2] :

    • NPD : C’est le seul parti qui aurait atteint la parité, avec au moins 51 % de femmes candidates.
    •  Bloc : Le Bloc arrive en deuxième position, avec 41 % de femmes candidates.
    •  PLC : Un recul par rapport aux dernières élections, avec 36 % de femmes candidates.
    •  PCC : Les conservateurs arrivent loin derrière les autres, avec 23 % de femmes candidates.

     

    [2]    BERGERON, Émilie (2025). « Élections fédérales : Les libéraux ratent la cible de la zone paritaire dans leurs candidatures », La Presse, [En ligne], (9 avril). [Élections fédérales | Les libéraux ratent la cible de la zone paritaire dans leurs candidatures | La Presse].

  • Les droits des femmes et des personnes de la diversité sexuelle et de genre dans tout cela?

    Comme affirmait Simone de Beauvoir « Rien n’est jamais définitivement acquis. Il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Votre vie durant, vous devrez rester vigilantes ». Au sud de notre frontière, les reculs de droits sont assez marqués, agrémentés d’une épaisse couche de propagande haineuse et de désinformation. Ces vents extrêmes viennent donner un nouveau souffle aux discours remettant ouvertement en question l’égalité et les droits.

    À l’heure où la guerre commerciale et sa grande faucheuse, une probable récession, occupent tout le devant de la scène, il importe d’interpeller les partis sur ces sujets, beaucoup trop dans l’ombre dans le cadre de cette élection.

    • Bloc : Le Bloc se déclare ouvertement féministe et prend l’engagement de s’opposer à tout ce qui remettra en question le droit des femmes à disposer de leur corps. En revanche, le parti propose d’abolir les critères d’équité, de diversité et d’inclusion dans l’appareil fédéral. Aussi, ses positions sur les droits des personnes de la diversité sexuelle et de genre ne sont pas très éclairées : le chef Yves-François Blanchet ayant refusé de se prononcer pour les défendre.
    •  NPD : Le parti est ouvertement féministe et allié des personnes de la diversité sexuelle et de genre. Le parti est aussi proavortement et en faveur des mesures visant à faire avancer les droits et l’égalité, dont l’accès à des services de santé sexuelle et reproductive et la lutte aux violences fondées sur le genre. Néanmoins, le sujet ne fait pas partie des grands thèmes mis de l’avant par le parti pour cette élection.
    •  PCC : Certainement le parti le moins féministe. Sur les droits sexuels et reproductifs, le parti ménage la chèvre et le chou. D’un côté, on assure ne pas vouloir réduire le droit à l’avortement. De l’autre, les conservateurs proposent toutes sortes de mesures qui auraient pour effet de remettre en question ledit droit. Aussi, le parti n’appuie pas la reconnaissance des droits des personnes de la diversité sexuelle et de genre.
    •  PLC : Un parti féministe, prodroits des femmes (incluant le droit à l’avortement) et allié des personnes de la diversité sexuelle et de genre. Mais nous n’avons pas vraiment entendu le nouveau chef Mark Carney défendre tout cela. Au contraire : le poste de ministre des Femmes, de l’Égalité des genres et de la Jeunesse a été aboli dans le nouveau cabinet libéral.
  • Travailler, jusqu’à quand?

    Les travailleuses et travailleurs représentent LE groupe le plus courtisé dans le cadre de cette campagne électorale, et pour cause : la guerre commerciale et la possible récession laissent présager des lendemains fort sombres dans certains secteurs, avec des pertes d’emploi à la clé. Aussi, les plateformes et les engagements électoraux des quatre partis sont fort fournis en la matière.

    Mais outre les aides d’urgence, il existe un solide filet qui a fait ses preuves dans l’histoire et qui mérite d’être renforcé : l’assurance-emploi. C’est pourquoi la CSQ, de concert avec d’autres syndicats et des groupes de chômeuses et chômeurs, a récemment pressé Ottawa d’agir sur le sujet.

    • Bloc : Le Bloc Québécois souhaite une réforme globale de l’assurance-emploi, pour élargir l’accès et tenir compte des réalités des travailleuses et travailleurs autonomes ou à statut particulier, ainsi que du travail saisonnier.
    •  NPD : Le NPD est aussi très engagé envers une réforme en profondeur de l’assurance-emploi, notamment pour supprimer les obstacles à son accès et pour bonifier les prestations. C’est l’un des engagements prioritaires mis de l’avant dans le cadre de cette campagne électorale.
    •  PCC : Les conservateurs ne sont pas engagés à réformer le régime de l’assurance-emploi ou à la bonifier.
    •  PLC : Malheureusement, même si la réforme de l’assurance-emploi fait partie des engagements de longue date des libéraux, celle-ci n’a pas été réalisée malgré toutes ces années au pouvoir. Dans le cadre de cette campagne, nous n’avons pas encore entendu le parti sur la question.
  • Pour ou contre l’action syndicale?

    Si tous les partis déclarent haut et fort se préoccuper des travailleuses et des travailleurs, il en va autrement pour leur positionnement par rapport à l’action syndicale.

    • Le Bloc : Le Bloc est favorable à l’action syndicale. En outre, il a appuyé l’adoption d’un projet de loi anti-briseurs de grève au fédéral. Dans la plateforme actuelle, il n’y a pas d’engagement pour renforcer l’action syndicale.
    • NPD : Le NPD, fondé entre autres par des syndicats selon le modèle britannique des partis travaillistes, se présente comme l’allié naturel des syndicats et des milieux ouvriers. Le NPD a récemment fait adopter la Loi fédérale anti-briseurs de grève. Pour cette campagne, sans promouvoir d’autres mesures concrètes, il propose de travailler avec les syndicats pour faire face à la crise commerciale.
    • PCC : Le jupon antisyndical du PCC dépasse la plupart du temps : le parti conserve toujours plusieurs propositions attaquant de front le mouvement syndical, comme l’affiliation syndicale optionnelle, la divulgation publique des finances des syndicats et l’imposition d’un vote secret pour obtenir ou révoquer une accréditation syndicale. Il est à noter que bon nombre des projets de loi antisyndicaux sous le gouvernement Harper de 2015 avaient été parrainés par l’actuel chef du PCC, Pierre Poilievre.
    • PLC : L’une des premières mesures prises par le gouvernement libéral à son retour au pouvoir en 2015 a été d’abroger les deux lois antisyndicales et les mesures régressives (comme de hausser l’âge de la retraite) adoptées par le précédent gouvernement conservateur. Par la suite, cela devient beaucoup plus mitigé : le gouvernement a imposé des arbitrages, puis a forcé la fin des arrêts de travail dans certains cas. Actuellement, c’est le silence radio sur les syndicats.
  • I comme dans investir dans les services publics

    Comme le souligne Éric Gingras, président de la CSQ, dans ce tout récent éditorial : « Ce qui nous différencie de nos voisins du Sud, ce sont justement des services publics forts. On éduque les tout-petits, on soutient la réussite éducative de nos jeunes, on développe leur potentiel et leur esprit critique, on forme des citoyennes et des citoyens, on prend soin des malades, des plus démunis. »

    Même si cela relève des provinces, le fédéral peut proposer des programmes d’investissement dans les services publics. Cela est d’autant plus important en cette période de grande incertitude économique.

    Qu’en disent les partis?

    • Bloc : Le parti réclame une hausse des transferts fédéraux en santé à hauteur de 35 % des couts totaux; et que soit transféré au Québec le Régime canadien de soins dentaires.
    •  NPD : C’est le parti qui, traditionnellement, est le plus engagé en faveur des services publics universels et gratuits. Plusieurs gains récents sont issus de sa plateforme (assurance dentaire, assurance médicaments et éducation à la petite enfance). Le parti propose de maintenir ou d’augmenter les investissements dans ces programmes. Il met aussi de l’avant une nouvelle promesse phare : assurer l’accès à un médecin de famille pour toutes et tous d’ici 2030.
    •  Les conservateurs sont généralement opposés à l’investissement dans les services publics et plaident plutôt pour la réduction de l’État et la lutte contre le déficit. Le parti ne souhaite pas le développement des programmes fédéraux récemment adoptés (soins dentaires, assurance médicaments et éducation à la petite enfance), mais uniquement de conserver l’accès au Régime canadien de soins dentaires pour les personnes actuellement admissibles.
    •  PLC : À cette date, les engagements libéraux ne sont pas précisés : le parti s’engage uniquement à poursuivre la mise en place du Régime canadien de soins dentaires. En revanche, s’il est d’une promesse exprimée clairement par le parti, c’est celle du retour à l’équilibre budgétaire d’ici trois ans. Cela laisse présager des lendemains difficiles pour les investissements dans les services publics.
  • Les personnes ainées : autant en emportent les promesses électorales

    C’est une tendance politique qui ne se démode pas : les personnes ainées demeurent aussi l’un des groupes les plus courtisés par les partis politiques, notamment car elles suivent de très près les campagnes électorales, elles se tiennent informées et ont un taux de participation des plus élevés. Cependant, il n’est pas rare qu’elles soient aussitôt oubliées une fois les élections passées.

    Un recul généralisé : sur le sujet de l’offre et de l’accès à des soins de longue durée et à domicile, aucun des quatre partis politiques fédéraux analysés ne propose quoi que ce soit, pour la présente campagne.

    En contrepartie, la sécurité financière des personnes ainées est abordée. La question est d’autant plus importante en ces temps troubles où les fonds de pension fondent comme neige sous le soleil noir des tarifs erratiques de Washington qui plombent les marchés boursiers. Voyez ci-dessous pour en savoir plus.

    Et pour plus d’information sur les préoccupations et les sujets interpellant les personnes ainées et retraitées, suivez les travaux de l’AREQ (CSQ), le mouvement des personnes retraitées de la CSQ.

    • Bloc : Le Bloc est le parti fédéral le plus actif sur les enjeux touchant les personnes ainées et il propose une série de mesures pour hausser leur niveau de vie. Ainsi, l’augmentation de la pension mensuelle de 10 % pour toutes les personnes ainées, dès l’âge de 65 ans, demeure incontournable pour la formation politique.
    •  NPD : Le parti promeut son engagement de longue date d’augmenter le Supplément de revenu garanti. Mais, contrairement aux élections précédentes, au moment d’écrire ces lignes, il n’y a rien sur l’offre et sur l’accès à des soins de longue durée et à domicile.
    •  PCC : Le parti proposait des mesures régressives ayant pour effet de réduire l’accès aux prestations, comme d’augmenter l’âge de la retraite, ce qu’il a réalisé lors de leur dernier passage au pouvoir. Cette fois-ci, le parti s’engage « à protéger les prestations en n’augmentant pas l’âge de la retraite ». En d’autres termes, le PCC promet de ne rien faire.
    •  PLC : Les engagements mis de l’avant constituent un certain recul par rapport aux promesses antérieures, car le parti propose de bonifier le supplément de la vieillesse (SV) de 5 % et uniquement pour un an, le temps de faire face à la crise actuelle.
  • Le droit à l’eau, ça coule de source!

    Au Canada, « plusse meilleur » pays du monde et grand gagnant de la Confrontation des 4 nations 2025 au hockey, une trentaine de communautés autochtones n’ont toujours pas accès à l’eau potable et courante.

    Nous saisissons l’occasion pour vous inviter à participer à la campagne du Mouvement ACTES de la CSQ sur le sujet et à découvrir les outils d’éducation et d’action : Le droit à l’eau, ça coule de source! N’hésitez pas à reprendre les messages et à interpeller les candidates et candidats de votre circonscription sur ce dossier.

    Que disent, justement, les partis politiques fédéraux sur le sujet?

    • Bloc : Le parti s’engage à continuer de militer pour régler la crise inhumaine de l’accès à l’eau potable dans les réserves.
    •  NPD : La plateforme du parti comprenait plusieurs mesures en faveur des droits et de la réconciliation avec la population autochtone du Canada. Le sujet n’apparait pas dans les thèmes prioritaires mis de l’avant dans le cadre des présentes élections : silence radio.
    • Le PCC suggère aux nations autochtones de soutenir davantage les projets d’exploitation des ressources naturelles et minières, ce qui leur fournirait les ressources financières pour assurer l’eau potable et courante dans les communautés.
    •  PLC : Le PLC a réussi à améliorer l’accès à l’eau potable et courante pour plusieurs communautés autochtones. Toutefois, le déclenchement des élections est venu signer l’arrêt du projet de loi C-61, lequel visait à garantir l’accès à l’eau potable propre et sûre à toutes les personnes vivant sur les terres des Premières Nations. Aucun engagement précis sur ce sujet dans la présente campagne.
  • L’écologie dans la nuit des morts-vivants

    Contrairement aux dernières campagnes électorales où la réduction des émissions était considérée comme prioritaire, l’année 2025 voit un retour des appuis politiques aux grands projets de transport des hydrocarbures qu’on croyait morts et enterrés. L’idée est de développer de nouveaux débouchés dans le contexte de la guerre commerciale déclenchée par les États-Unis. Bonne idée ou opportunisme de mauvais goût?

    Qu’importe, car la population vit de plus en plus les répercussions de la crise climatique, avec une hausse marquée des feux de forêt, de la pollution de l’air et des inondations, pour ne nommer que celles-ci. La réduction des émissions demeure un objectif qui s’imposera à nous, qu’on le veuille ou non.

    • Bloc : Le parti le moins favorable à ce type de projet, et de loin! Le Bloc s’oppose à tout type de projet de transport des hydrocarbures au Québec. Il défend le droit du Québec en la matière. En outre, le parti exige la fin immédiate de l’exploration pétrolière extracôtière et dans les aires marines protégées.
    •  NPD : Le parti propose des cibles de réduction et des mesures pour les atteindre. Sans être complètement fermés, les néodémocrates ne sont pas très favorables aux projets de transport des hydrocarbures, privilégiant plutôt des investissements dans les énergies propres. Le NPD estime que le Québec doit décider de l’avenir des projets sur son territoire.
    •  PCC : Le parti qui soutient le plus ouvertement un projet d’oléoduc d’ouest en est, soit un « corridor énergétique national » regroupant plusieurs projets d’infrastructures. C’est le seul des quatre partis ne proposant pas de cibles ni de programmes pour la réduction des émissions.
    •  PLC : Le PLC propose aussi des cibles de réduction et des mesures pour les atteindre. Toutefois, il se déclare aussi ouvert au développement de gazoducs et d’oléoducs, y compris en mode accéléré. Il protègerait le droit de veto du Québec pour tout projet sur son territoire.
  • Logement et itinérance : la lumière pour l’un, l’ombre pour l’autre

    Ces deux crises sociales prennent de l’ampleur et nécessitent des investissements majeurs ainsi que des réponses concertées de la part de tous les gouvernements.

    Les partis proposent tous des mesures pour réduire le cout de la vie et alléger le fardeau financier des ménages – c’est même un thème largement abordé. Mais l’itinérance demeure, jusqu’à présent, dans l’angle mort de tous les partis, à l’exception du Bloc Québécois. Voyez ci-dessous pour le découvrir.

    La crise du logement, en revanche, est assurément une priorité de tous les partis (et de la CSQ), avec beaucoup de nuances dans les propositions.

    • Bloc : Le Bloc propose plusieurs chantiers pour le logement, comme d’exiger le transfert sans condition au Québec de toutes les sommes fédérales investies en logement. En outre, il aborde l’itinérance dans sa plateforme : le parti exigera l’augmentation, la pérennisation et l’indexation du financement en itinérance, et l’arrimage avec la stratégie québécoise et sans condition.
    •  NPD : En matière de logement, le NPD propose deux plans comprenant plusieurs mesures pour 1) financer la construction de trois millions de logements d’ici 2030; et 2) protéger les locataires contre les rénovictions et les hausses de prix abusives.
    • PCC : Les conservateurs ne proposent pas d’investissement en matière de logement, ils préconisent plutôt d’alléger les taxes à la construction et de supprimer les programmes de logement mis en place par les libéraux.
    •  PLC : Le PLC propose des mesures pour doubler le rythme de construction résidentielle pour atteindre 500 000 logements par an, incluant de nouveaux investissements.
  • Do you speak français?

    La protection et la valorisation du français au Québec ont fait une entrée remarquée dans la campagne électorale : le président américain a classé la Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français (la loi québécoise) dans la catégorie des « barrières » commerciales canado-américaines.

    Les positions des partis :

    • Bloc : Le parti présente la plateforme la plus garnie en la matière, avec plusieurs mesures détaillées. En outre, il promet de travailler à soustraire le Québec à l’application de la loi fédérale encadrant les langues officielles.
    •  NPD : Le NPD s’engage à défendre la loi québécoise lors d’éventuelles négociations commerciales avec les États-Unis. Il s’oppose aussi à la contestation de celle-ci devant la Cour suprême et un gouvernement néodémocrate n’interviendrait pas dans le dossier.
    •  PCC : Le parti s’oppose à la contestation de la loi québécoise devant la Cour suprême, mais il ne s’est pas engagé à la défendre devant les États-Unis.
    •  PLC : Le PLC souffle littéralement le chaud et le froid : les libéraux ont récemment modernisé la loi fédérale, avec des gains importants pour le Québec, dont la reconnaissance de la Charte de la langue française. Le parti s’est engagé à défendre la loi québécoise lors de négociations commerciales avec les États-Unis, mais Mark Carney a déclaré qu’un gouvernement libéral pourrait intervenir advenant une contestation de l’utilisation de la clause dérogatoire.

 

 

 


1         Nous nous concentrons sur les partis ayant fait élire des députées et députés lors de la dernière élection. L’analyse est basée sur plusieurs sources : les plateformes politiques des partis depuis les dernières élections, les engagements électoraux dévoilés jusqu’à maintenant dans le cadre de la présente campagne électorale (en date du 8 avril 2025) ainsi que sur les déclarations des chefs des partis.

 

 

Autorisé par la Centrale des syndicats du Québec, www.lacsq.org, 1 800 465-0897