Violence dans les écoles : mettons tous l’épaule à la roue!

La CSQ a été invitée à participer à la journée de mobilisation des personnes qui travaillent auprès des élèves, organisée par le ministère de l’Éducation, le 24 mai dernier. Pour la Centrale, il s’agit d’une bonne amorce pour une réflexion plus large sur un phénomène qui touche tout le réseau scolaire.

Par Félix Cauchy-Charest, conseiller CSQ

La question de la violence dans nos écoles est préoccupante à plusieurs égards. Non seulement l’école doit être un sanctuaire où les élèves ont les conditions nécessaires pour apprendre, en toute sécurité et dans un environnement calme, mais les travailleuses et les travailleurs du réseau doivent pouvoir compter sur des conditions sécuritaires pour exercer leur travail.

Bien qu’embryonnaire, la réflexion lancée par le ministre sur le sujet aura eu le mérite de rassembler l’ensemble des joueurs du réseau (parents, représentants des divers corps d’emploi composant les équipes-écoles, directions, experts, etc.) afin de mettre en lumière ce phénomène qui, quoi que certains en disent, a, malheureusement, pris beaucoup d’ampleur au cours des dernières années.

L’importance d’en parler

« C’est une bonne chose de pouvoir nommer les problèmes, explique Éric Gingras, président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ). Trop longtemps, on a eu le réflexe de tasser ça sous le tapis ou de banaliser la violence et les incivilités, que ce soit celles vécues par les élèves ou par le personnel. Là, on est en mode écoute, et c’est ça que le personnel scolaire souhaite. Mais il faudra passer en mode solution rapidement, c’est ça la prochaine étape. »

Objectif : zéro violence

La CSQ mise depuis longtemps sur la prévention et l’éducation pour favoriser un climat d’apprentissage sain et sécuritaire. Depuis plus de trente ans, la Centrale s’intéresse à la question et déplore le fait que les divers projets de loi adoptés au fil des ans misent plus sur la surveillance et la répression que sur la prévention et la mise en place d’un climat bienveillant pour toute la communauté scolaire.

« Pour nous, la violence dans les écoles et les centres est inacceptable, point à la ligne. Et elle devrait l’être tout autant à l’extérieur des murs de nos établissements. C’est pour cette raison, notamment, qu’on dit qu’il s’agit d’un enjeu de société. Le ministère, les centres de services, les directions, le personnel, les élèves et leurs parents, tout le monde a un rôle à jouer si on veut atteindre l’objectif. Les jeunes et les adultes dans notre réseau d’éducation sont là pour apprendre, et un milieu exempt de violence, c’est pas mal une condition de base pour favoriser un climat propice », insiste le président de la CSQ.

Un sujet important au Congrès de la CSQ

Éric Gingras rappelle que cette Journée de mobilisation sur la prévention de la violence et de l’intimidation organisée par le ministre s’inscrit dans une plus vaste réflexion que les membres de la Centrale sont impatients d’entreprendre, notamment à l’occasion du 44^e Congrès de la CSQ, qui se tiendra en juin.

« C’est une réflexion que nous voulons mener avec l’ensemble des acteurs du réseau, parce qu’elle touche tout le monde et elle a des conséquences dans nos milieux. Nous savons qu’il y a de bons coups dans certains établissements qui peuvent servir de pistes de solutions. En Congrès, on va aussi se donner les moyens d’agir sur le terrain. Nous serons prêts pour la suite ! », conclut Éric Gingras.