« Une année au pouvoir d’un gouvernement libéral et voilà le Québec plongé en pleine austérité ! Au lieu de proposer un projet de société viable pour l’ensemble des Québécoises et Québécois par un dialogue social, le gouvernement Couillard nous offre deux bâillons et un budget dévastateur. »

Montréal, le 21 avril 2015 – « Une année au pouvoir d’un gouvernement libéral et voilà le Québec plongé en pleine austérité ! Au lieu de proposer un projet de société viable pour l’ensemble des Québécoises et Québécois par un dialogue social, le gouvernement Couillard nous offre deux bâillons et un budget dévastateur. Ce gouvernement ʺlibéralo-caquiste autoritaireʺ souhaite davantage la réduction de l’État et n’hésite pas à prendre des virages importants menant tout droit à la privatisation de l’éducation, de la petite enfance, de la santé et des services sociaux. La population n’a jamais voté pour de telles mesures d’austérité qui nuisent à la vitalité économique de tout le Québec ! », affirme Louise Chabot, présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).
Attraction et rétention en péril
« À la Commission scolaire de la Pointe-de-l’Île, nous savons déjà que la liste de rappel est à néant. Les coupes et compressions de toutes sortes en éducation provoquent un grave problème de rétention et d’attraction du personnel, constate Joanne Gagnon, présidente du Syndicat du soutien en éducation de la Pointe-de-l’Île (SSEPI). Ma collègue Anne Dionne, présidente de la Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ) m’a confirmé qu’ils avaient exactement le même problème que nous. Comment peut-on vivre décemment avec un salaire moyen de 25 000 $ ? Et je peux vous dire que les offres patronales de M. Coiteux ont jeté de l’huile sur le feu. Qui voudra dorénavant venir travailler en éducation avec si peu de respect et de reconnaissance ? »
Museler plutôt que consulter
La CSQ rappelle que le bâillon du projet de loi no28 vient non seulement mettre fin à l’universalité des services de garde avec la modulation des tarifs, mais accélère aussi leur privatisation. Il en va de même pour le bâillon imposé lors de l’adoption du projet de loi no10 relativement à la santé et aux services sociaux. On met encore de l’énergie sur la structure plutôt que de s’attaquer aux véritables problèmes d’accessibilité aux soins et aux services, et ce, sans la moindre consultation des intervenantes et intervenants du milieu.
En matière d’éducation, les propos du nouveau ministre, François Blais, ne laissent rien présager de bon. Il communique ses visées à très petites doses comme s’il n’avait pas de vision globale de ce que devrait être l’éducation au Québec. Et c’est ça qui est inquiétant. « Le personnel de l’éducation est à bout de souffle, on ampute dans certains services aux élèves, on songe même à abolir les élections scolaires, on réduit atrocement le financement des universités et des programmes collégiaux, rien n’est rassurant dans tout ce ramdam », soutient Louise Chabot.
Des mesures d’austérité aux graves conséquences
Louise Chabot soutient que les graves conséquences qu’ont les mesures d’austérité du gouvernement à Montréal, comme ailleurs au Québec, seront d’ailleurs au cœur des débats du 41e Congrès de la Centrale. Sous le thème Agissons ! Ripostons ! l’instance suprême de la CSQ se tiendra au Centre des congrès de Québec du 26 au 29 juin prochain. Plusieurs représentantes et représentants des syndicats du secteur de l’éducation et de la petite enfance de Montréal seront d’ailleurs présents.
Tournée précongrès
Les membres du Conseil exécutif de la CSQ ont entamé une tournée des syndicats dans toutes les régions du Québec en prévision du Congrès de juin. Quelque 1 200 personnes déléguées et invitées, invités nationaux et internationaux échangeront autour du renouveau syndical pour améliorer la représentativité de la Centrale et l’efficacité de son action collective visant à demeurer un agent de transformation légitime, efficace et engagé. De plus, la délégation élaborera les stratégies syndicales à déployer dans le contexte actuel d’austérité.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont 18 254 à Montréal. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
Lien pertinent

  • Vers le 41e Congrès de la CSQ : Agissons ! Ripostons !