Éducation, Syndicalisme
Un premier camp de formation syndicale inspiré du Camp de la relève de la CSQ
20 février 2025
Le Syndicat de l’enseignement de la Jamésie et de l’Abitibi-Témiscamingue (SEJAT-CSQ) a tenu son premier camp de formation syndicale en septembre dernier. Inspiré du Camp de la relève syndicale de la CSQ, l’événement était ouvert à tous les membres du syndicat, qu’ils soient en responsabilité syndicale ou non. L’objectif : informer les enseignantes et enseignants sur leurs droits et favoriser le réseautage.
Par Audrey Parenteau, rédactrice en chef | Photos : SEJAT-CSQ
« Ce n’était pas un camp de recrutement syndical, mais vraiment un camp d’information », souligne la vice-présidente du SEJAT-CSQ, Marie-Millie Dessureault. L’idée était dans l’air depuis longtemps, mais s’est concrétisée lors du Congrès de 2022 du syndicat, où la résolution d’organiser un camp de formation syndicale a été adoptée. Pour structurer l’événement, le modèle du Camp de la relève de la CSQ a servi de référence, notamment pour la programmation et l’esprit de groupe.
La fin de semaine s’est articulée autour d’ateliers et de discussions. Le vendredi soir, une vidéo sur l’histoire des luttes syndicales a ouvert le bal, suivie d’une présentation sur la structure du SEJAT-CSQ et sa place au sein de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) et de la Centrale. D’ailleurs, les rôles des différents comités de la CSQ (jeunes, action féministe, etc.) ont aussi été présentés.
Le samedi, des formations ont porté sur le rôle de la personne déléguée, les droits des enseignantes et enseignants ainsi que l’autonomie professionnelle. L’événement s’est conclu par une plénière sur la communication et les moyens d’améliorer la vie syndicale au sein du SEJAT-CSQ, qui regroupe des membres répartis dans six centres de services scolaires du vaste territoire de la Jamésie et de l’Abitibi-Témiscamingue.
Les clés du succès
Près de 30 enseignantes et enseignants ont participé à l’événement. « Environ le tiers n’était pas des personnes déléguées, preuve que la démarche répondait à un besoin d’information », explique Marie-Millie Dessureault.
L’ambiance conviviale a joué un rôle clé dans le succès du camp. « Les participantes et participants ont spontanément resserré les rangs, que ce soit durant les repas ou les activités de groupe », raconte la vice-présidente. La formule a été tellement appréciée que plusieurs souhaitent voir l’expérience reconduite et même pouvoir y participer de nouveau. Cette première édition a certainement posé les bases d’une tradition syndicale.
D’autres éléments ont contribué à la réussite de cet événement. L’organisation minutieuse, incluant la logistique et la planification des ateliers, a permis aux participantes et participants de se concentrer pleinement sur les apprentissages. En offrant une diversité de sujets, allant des enjeux de la convention collective aux interventions en cas de violence, le camp a permis de mieux outiller les membres dans leur pratique quotidienne.
Les retours ont été très positifs. Certaines personnes participantes ont mentionné que ce genre de formation devrait être donnée à toutes les enseignantes et enseignants, peu importe leur expérience. Certaines personnes participantes ont mentionné que ce genre de formation devrait être offerte à toutes les enseignantes et tous les enseignants, peu importe leur expérience. En effet, certains membres ayant plus de 20 ans d’ancienneté qui ont participé au camp de formation ont découvert des aspects méconnus de leurs droits. D’autres ont particulièrement apprécié les échanges en petits groupes, qui ont favorisé la discussion et le partage d’expériences.
Lors de son dernier conseil régional, le SEJAT-CSQ a adopté la proposition de tenir une nouvelle édition du camp à l’hiver 2026. Un comité organisateur sera formé en avril prochain. Nul doute que le plaisir sera à nouveau au rendez-vous!