Un nouveau code d’éthique pour le personnel scolaire jugé « muselant »

Des voix s’élèvent contre le nouveau code d’éthique imposé par le gouvernement du Québec aux membres du personnel scolaire. Des syndicats, dont la CSQ, jugent qu’il restreint la liberté d’expression en leur interdisant de critiquer publiquement le réseau scolaire, une mesure qualifiée de « démesurée » par plusieurs acteurs du milieu, selon un article du Journal de Québec.

Par Audrey Parenteau, rédactrice en chef

Adopté dans la foulée de la loi visant à renforcer la protection des élèves, le code d’éthique impose aux centres de services scolaires ainsi qu’aux écoles privées une série de règles à suivre « selon la forme prescrite par le ministre ».

Bien que certaines dispositions soient saluées pour leur visée protectrice, d’autres soulèvent de vives inquiétudes. Par exemple, l’article 8.2 du code exige que tout membre du personnel fasse preuve « de réserve et de modération » dans ses propos publics s’abstenant de toute déclaration pouvant « causer préjudice à l’image ou à la réputation » de l’organisme scolaire ou de ses partenaires.

Cité dans cet article du Journal de Québec, l’enseignant Sylvain Duclos mentionne que cette clause « ouvre la porte à une censure déguisée » alors qu’« on n’a jamais eu autant besoin de lanceurs d’alerte ».

Pour le président de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), Richard Bergevin, il s’agit d’une « façon abusive » d’élargir le devoir de loyauté, dénonçant un code qui « protège l’organisation » plutôt que les élèves.

La CSQ a amorcé un processus de contestation du déploiement du code d’éthique et évalue actuellement la pertinence d’en contester certains articles qui porteraient préjudices aux droits des travailleurs et des travailleurs. À noter que le nouveau code d’éthique touche les enseignantes et enseignants, mais également le personnel de soutien et le personnel professionnel.

Lisez l’intégralité de l’article de Daphnée Dion-Viens, Québec accusé de vouloir « museler » les profs, publié sur le site du Journal de Québec.