Montréal, le 3 décembre 2019. – La présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Sonia Ethier, a réagi aux récentes conclusions du Programme international pour le suivi des acquis (PISA) 2018 de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Le rapport fait notamment mention des résultats positifs obtenus par le Québec, qui se classe favorablement par rapport aux autres provinces canadiennes : au premier rang en mathématiques, au second rang en sciences, après l’Alberta, et au troisième rang en lecture, après l’Alberta et l’Ontario. Également, on note que le Québec se démarque sur la scène internationale : au cinquième rang mondial en mathématiques (premier parmi les pays occidentaux), au dixième rang mondial en lecture, et finalement, au huitième rang en sciences, tout juste après la Finlande.
Si les résultats peuvent être accueillis positivement, la présidente de la CSQ ajoute qu’ils sont indissociables du travail de terrain exercé par le personnel scolaire. « Les résultats du PISA sont l’occasion de mettre en lumière le rôle essentiel que joue le personnel pour l’avenir des élèves et l’excellent travail qu’il effectue auprès d’eux. C’est un argument de plus à l’effet que le gouvernement doit valoriser davantage le personnel dans ses accomplissements quotidiens », explique Sonia Ethier.
Par ailleurs, la présidente de la CSQ invite le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Jean-François Roberge, à ne pas verser dans l’excès de triomphalisme devant les résultats de l’enquête. « Les conclusions du PISA ne doivent surtout pas faire oublier les défis qui subsistent dans nos écoles. Il y a place à l’amélioration puisqu’encore aujourd’hui, 15 % des élèves n’obtiennent ni diplôme ni qualification », mentionne la présidente.
La CSQ rappelle également les défis auxquels fait face le Québec en matière d’égalité des chances. « Déjà en 2016, le Conseil supérieur de l’éducation a tiré la sonnette d’alarme pour mettre en lumière les écarts de performance entre les élèves des écoles défavorisées et favorisées, qui seraient plus importants au Québec qu’ailleurs au Canada. D’ailleurs, le PISA démontre que, de manière générale en lecture, un écart demeure entre les élèves de milieux favorisés et défavorisés. La lutte contre les inégalités doit demeurer un défi de première instance, aux yeux de la présidente de la Centrale. Dans le contexte où le gouvernement a déposé le projet de loi no 40, qui pourrait aviver la compétition entre les établissements du réseau public et compromettre ainsi l’égalité des chances, il faut demeurer alerte. On peut donc se féliciter des bons résultats du PISA, mais on ne doit surtout pas perdre de vue les défis que nous avons à relever », a conclu Sonia Ethier.