Montréal, le 12 septembre 2021. – À quelques jours de la rentrée parlementaire à l’Assemblée nationale, le président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Éric Gingras, affirme que cet automne sera l’occasion, pour le gouvernement Legault, de donner un coup de barre pour la petite enfance au Québec. Également, les projets de loi sur la santé et la sécurité du travail et sur la langue française ainsi que la situation sanitaire figurent parmi les autres dossiers que l’organisation compte suivre de près.
Redresser le réseau public de la petite enfance
« D’abord, l’entente historique entre le Canada et le Québec sur le financement de la petite enfance doit absolument être maintenue parce qu’elle met à la disposition du gouvernement plusieurs milliards de dollars pour le redressement du réseau public et la création de nouvelles places. Ensuite, nous attendons avec impatience le dépôt du livre blanc et du projet de loi du ministre de la Famille. Ajoutons à cela le renouvellement des conventions collectives des milliers d’intervenantes en CPE; cet automne sera définitivement consacré à l’avenir de la petite enfance au Québec. Les enjeux, pour les familles, seront décisifs; on ne pourra pas réussir ces réformes deux fois, et le gouvernement devra être à l’écoute », soutient Éric Gingras.
Projet de loi sur la santé et la sécurité du travail
Concernant la poursuite de l’étude détaillée du projet de loi en santé et sécurité du travail (projet de loi n° 59), la CSQ rappelle que sa priorité est que les travailleuses et les travailleurs puissent bénéficier au maximum de mécanismes de prévention efficaces dans leur milieu de travail. « En ce sens, nous sommes toujours préoccupés par le nombre insuffisant de représentants en santé et sécurité du travail et le manque de libération prévue pour qu’ils puissent remplir convenablement leur rôle. Également, la notion de multiétablissement doit être définie et bien encadrée pour mieux répondre aux besoins spécifiques du terrain. Avec l’étude détaillée qui se déroule actuellement, nous sommes d’avis que le ministre peut s’appuyer sur plusieurs consensus pour faire de cette réforme un changement qui a du sens », explique Éric Gingras.
Projet de loi sur la langue française
Concernant le projet de loi no 96 sur la langue française, la CSQ est globalement satisfaite du projet puisqu’il s’agit d’une réforme attendue et nécessaire devant l’anglicisation progressive du Québec, et particulièrement de la région de Montréal. La Centrale sera d’ailleurs entendue en commission parlementaire le 21 septembre prochain. Elle souhaite que le gouvernement se fixe des cibles ambitieuses en matière de transfert linguistique des allophones vers le français. Elle soulèvera également certaines préoccupations d’ordre pédagogique et de concurrence en vertu des règles proposées pour le réseau collégial.
Une situation sanitaire à suivre
Finalement, alors que la pandémie et l’état d’urgence sanitaire perdurent, la CSQ suivra avec beaucoup d’attention l’implantation de la vaccination obligatoire dans le réseau de la santé et les conséquences appréhendées d’aggravation de la pénurie de main-d’œuvre. En éducation, l’implantation des détecteurs de CO2 dans les établissements scolaires figure aussi dans les priorités de la Centrale. « On se demande si le gouvernement a prévu des mesures compensatoires pour contrer le départ probable d’employés du réseau de la santé à partir du 15 octobre. Tout autant, la Centrale ne lâchera pas le morceau dans le dossier de la qualité de l’air des écoles où l’installation de détecteurs de CO2 est toujours attendue. Après les nombreux cafouillages dans ce dossier, le ministre devra s’assurer de faire enfin atterrir le dossier », conclut Éric Gingras.