Montréal, le 16 mai 2018. – Deux syndicats à l’emploi de l’Institut national de santé publique du Québec, le Syndicat des professionnelles et professionnels de la santé publique du Québec (SPPSPQ-CSQ) et le Syndicat des professionnels et professionnelles du Laboratoire de santé publique du Québec (SPPLSPQ-CSQ), affiliés à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), viennent finalement de s’entendre pour le renouvellement de leur convention collective.
La négociation aura été particulièrement difficile pour les membres du SPPLSPQ-CSQ qui ont dû déclencher une grève de trois jours, en mars dernier, pour dénouer les négociations qui traînaient depuis trois ans. Cette mobilisation, sans précédent dans l’histoire du syndicat, a porté fruit puisqu’elle a incité l’Institut national de santé publique du Québec à reprendre les discussions sur une base plus sérieuse.
Augmentations salariales appréciables
Une entente de principe est finalement intervenue le 1er mai dernier, qui permettra de procéder à un important rattrapage salarial pour l’ensemble des membres. À la signature du nouveau contrat de travail, des augmentations salariales variant de 8,25 % à 31 % seront accordées, tout dépendant de la formation de chaque personne : baccalauréat, maîtrise, doctorat, postdoctorat. Tous auront également droit aux mêmes augmentations obtenues dans le secteur public.
Il faut également noter que quatre titres d’emplois ont été créés : spécialistes cliniques en biologie médicale, conseillers scientifiques spécialisés, conseillers scientifiques et assistants à la recherche. Des gains ont également été faits touchant la conciliation travail et vie personnelle, le télétravail et les horaires d’été.
Le fruit de la solidarité
La présidente du SPPLSPQ-CSQ, Sadjia Bekal, se réjouit d’un aboutissement aussi positif de la négociation après une impasse qui a duré plusieurs mois. « Nous devons ce résultat heureux à la solidarité inébranlable manifestée par les membres. Nous avons réussi à faire reconnaître notre expertise et à réduire l’important écart salarial qui nous séparait de nos collègues pratiquant un emploi similaire dans le réseau de la santé », explique Sadjia Bekal.
Recul de la précarité
Pour sa part, le SPPSPQ-CSQ, qui regroupe près de 300 travailleuses et travailleurs, a signé sa nouvelle convention collective le 11 mai dernier. Le président du syndicat, Étienne Pigeon, mentionne que le principal objectif qui était visé par le syndicat a été atteint.
« La précarité qui affectait plusieurs de nos membres nous préoccupait grandement. Nous avons réussi à obtenir la création de trente nouveaux postes permanents, ainsi que l’obtention de trois nouveaux titres d’emplois : conseillers scientifiques, conseillers scientifiques spécialisés et assistants de recherche. De plus, toute abolition éventuelle de poste doit être en lien avec une réduction de la subvention récurrente, sinon il ne peut y avoir de telle abolition », explique Étienne Pigeon.
Salaires et autres gains
Du côté salarial, les membres ont obtenu des augmentations salariales qui les assurent d’avoir les augmentations équivalentes à celles versées aux travailleuses et travailleurs du secteur public. De plus, les personnes occupant des postes scientifiques seront mieux rémunérées que dans le réseau de la santé et des services sociaux.
Tout comme leurs collègues du Laboratoire de santé publique, les membres du SPPSPQ-CSQ ont fait des gains significatifs touchant les horaires d’été et la conciliation travail et vie personnelle.