Québec, le 9 avril 2014. – Le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP) accueille avec grande prudence l’élection d’un gouvernement libéral majoritaire.
« Par le passé, les gouvernements libéraux n’ont pas toujours fait preuve d’un grand attachement aux services publics. Ils nous ont plutôt habitués à un régime minceur, composés de privatisations, de sous-traitance et de compressions. Nous demandons au nouveau gouvernement de tourner définitivement le dos aux années Charest et à réinvestir dans les services publics ».
Pour les présidentes des trois organisations syndicales membres du SISP, soit la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) et l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), le mandat accordé au Parti libéral ne doit pas être interprété comme un mandat en faveur d’une nouvelle réingénierie de l’État. « Dans leur grande majorité, les Québécois sont attachés à leurs services publics. Que ce soit en santé, en éducation ou en inspection des bâtiments, la population veut des services de qualité et accessibles pour tous. Pour cela, il faut cesser de comprimer les dépenses. Plusieurs de nos écoles sont en mauvais état, des personnes âgées attendent trop longtemps pour une place en CHSLD ou des services à domicile et nos ponts sont fissurés. Un coup de barre est plus que nécessaire ! ».
En matière de financement des services publics, le SISP a des propositions audacieuses et elles devront être prises en compte par le nouveau gouvernement. « La tarification des services publics, ça suffit ! La classe moyenne et les plus démunis ont suffisamment payé ». Le SISP propose plutôt une révision de la fiscalité pour la rendre plus progressive. Le SISP propose également un resserrement des avantages fiscaux consentis aux grandes entreprises. « D’importantes économies sont réalisables, en mettant fin au recours à la sous-traitance, par exemple, le gouvernement pourrait épargner 235 millions de dollars par année ».
Le SISP rappelle également au nouveau gouvernement que des services publics de qualité passent par de bonnes conditions de travail. « Nos 260 000 membres sont au service de la population au quotidien. Partout au Québec, ils s’assurent que les Québécoises et les Québécois soient servis avec compétence et respect. Au cours de la prochaine année, nous profiterons de toutes les occasions pour promouvoir la qualité de nos services publics et de ceux qui y travaillent. Nous le devons à la population ».
Par ailleurs, Louise Chabot, présidente de la CSQ, Lucie Martineau, présidente générale du SFPQ, et Carolle Dubé, présidente de l’APTS poursuivront au cours des prochains jours la tournée d’information et de mobilisation du SISP, sous le thème : « Le printemps des services publics, ensemble allons plus loin ! ». Cette tournée vise à défendre les services à la population, alors que se prépare la négociation des secteurs public et parapublic.
Profil du SISP
Le SISP regroupe 260 000 membres issus de trois organisations syndicales (CSQ, SFPQ, APTS), dont la majorité provient des secteurs public, parapublic et péripublic. La mission première du Secrétariat s’articule autour de la défense et de la promotion des services publics offerts à la population québécoise. Par leurs actions concertées, la CSQ, le SFPQ, et l’APTS souhaitent favoriser l’accès à des services publics de qualité, et ce, sur l’ensemble du territoire québécois.