Montréal, le 7 mai 2019. – « Les cégeps sont une réussite depuis 50 ans, mais pour l’avenir il faudra s’assurer d’avoir du personnel compétent en nombre suffisant pour relever les enjeux et défis anticipés. Je pense notamment au personnel professionnel qu’il est de plus en plus difficile de recruter et de retenir dans les cégeps en raison des mauvaises conditions de travail. Des mesures efficaces devront être prises rapidement pour corriger la situation. »
La présidente de la Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ), Suzanne Tousignant, réagit ainsi à la publication du dernier avis du Conseil supérieur de l’éducation intitulé Les collèges après 50 ans : regard historique et perspectives.
« Je partage complètement le bilan positif des 50 ans du réseau collégial décrit dans l’avis, un modèle unique au Québec qui fait avec raison notre fierté. La démonstration de la contribution exceptionnelle qu’ont eue les cégeps pour la démocratisation de l’enseignement supérieur n’est plus à démontrer. Malheureusement, lorsqu’on regarde la situation présente, on ne peut pas dire que le passé est garant de l’avenir dans le cas des cégeps », analyse Suzanne Tousignant.
Des conditions de travail à bonifier
Cette dernière est donc moins optimiste que le Conseil supérieur de l’éducation qui prétend que les collèges sont maintenant mieux outillés pour composer avec les réalités d’un monde qui se complexifie.
« On peut se donner les meilleurs outils et technologies qui soient, mais si l’on ne fait rien pour régler la pénurie de main-d’œuvre qualifiée, nous faisons face à un problème de taille. Depuis la naissance des cégeps, le personnel professionnel a joué un rôle actif et de premier plan pour assurer la bonne marche de ces établissements et pour les aider à maintenir leur remarquable capacité d’innovation. Malheureusement, les conditions de travail non compétitives actuelles rendent de plus en plus difficiles l’attraction et la rétention de ces femmes et de ces hommes si précieux pour nos cégeps », plaide la présidente de la FPPC-CSQ.
Suzanne Tousignant termine en assurant que ces questions seront au cœur de la prochaine ronde de négociations qui arrive à grands pas dans le secteur public.