Montréal, le 28 septembre 2017. – « La protectrice du citoyen confirme ce que la CSQ et ses membres dénoncent depuis des années. À savoir que les réformes mises en place par le gouvernement Couillard, notamment en santé et services sociaux, ne répondent absolument pas aux besoins criants de la population. On se retrouve donc aujourd’hui avec de graves problèmes dans nos services publics. »
Telle est la réaction de la présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Louise Chabot, à la présentation du rapport de la protectrice du citoyen, Marie Rinfret.
Une réforme qui fait du mal plutôt que du bien
La CSQ dénonçait depuis longtemps la situation alarmante dans le réseau de la santé et des services sociaux. En effet, deux ans après la réforme Barrette, le problème d’accessibilité est présent plus que jamais, notamment en matière de soutien à domicile. Dans le même secteur, les besoins sont en hausse, les services sont réduits faute de ressources et le nombre de places en hébergement public diminue sans cesse. De plus, la hausse des critères d’admission et la fermeture de lits dans les CHSLD publics créent une pression accrue sur les autres types d’hébergement, mais également sur les proches aidantes et aidants.
« Le rapport confirme ce que nos membres en santé et services sociaux voient tous les jours depuis plusieurs mois dans leur milieu de travail. Depuis ses débuts, la réforme fait du mal plutôt que du bien. Elle passe carrément à côté de ses objectifs qui étaient d’améliorer l’accès aux services de santé. Pire encore, elle crée une pression de plus en plus grande sur le personnel qui, à bout de souffle, porte le poids du réseau public sur ses épaules avec de moins en moins de ressources. En voulant simplifier à outrance les structures, le gouvernement a complètement perdu de vue la réalité du terrain. C’est déplorable », dénonce la présidente de la CSQ.
Un système de santé à la dérive
La Centrale accueille favorablement les recommandations de la protectrice du citoyen invitant le gouvernement à développer de nouveaux plans d’action en matière de soins à domicile et d’hébergement public d’ici le 31 décembre 2017. Toutefois, elle fait remarquer qu’après pas moins de sept plans d’action adoptés par ce gouvernement en matière de santé et de services sociaux, plusieurs mesures demeurent générales, aucun plan n’est accompagné d’un calendrier de réalisation et dans tous les cas les investissements sont nettement insuffisants. « Bref, plus ce gouvernement essaie de planifier et plus notre système de santé part à la dérive. On confie de nouvelles responsabilités au réseau de la santé tout en lui faisant subir sans cesse de nouvelles vagues de compressions. Il est évident que ces efforts sont voués à l’échec », ajoute la leader syndicale.
Un gouvernement qui tente de réparer ses propres dégâts
En terminant, la présidente de la CSQ considère que, dans ce contexte, il n’est pas surprenant que le premier ministre Philippe Couillard veuille maintenant transformer le Québec. « Inconsciemment, le premier ministre tente ainsi de prendre ses distances des résultats catastrophiques que la gestion de son gouvernement et ses réformes ont causés au Québec, ce qui est aujourd’hui confirmé par la protectrice du citoyen », conclut Louise Chabot.