Québec, le 23 septembre 2020. – Dans le cadre de l’analyse du projet de loi no 56 visant à reconnaître et à soutenir les personnes proches aidantes débutant aujourd’hui en commission parlementaire, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) présente un avis. « Les besoins en cette matière sont nombreux et les enjeux liés à la conciliation proche aidance-travail-études nous préoccupent particulièrement. C’est dans un objectif d’amélioration et d’une meilleure représentation de l’ensemble des personnes proches aidantes que nous présentons aujourd’hui quatre recommandations pour bonifier le projet qui nous a été présenté », souligne la présidente de la CSQ, Sonia Ethier.
Mentionnons que, selon l’Institut de recherche en politiques publiques (IRPP), parmi les personnes proches aidantes, on trouve une surreprésentation des femmes et des personnes âgées de 45 ans ou plus. Chez les 19 à 70 ans, elles sont 82 % à concilier proche aidance et travail.
En tenant compte de ce contexte, la CSQ présente aujourd’hui les recommandations suivantes :
- Que les partenaires sociaux travaillant à l’amélioration des conditions de vie, de travail ou d’études des personnes proches aidantes soient impliqués dans les processus de consultation et de représentation pour l’élaboration de la politique nationale et du plan d’action.
- Qu’une analyse différenciée selon les sexes et intersectionnelle soit appliquée dans le développement de la politique nationale et du plan d’action.
- Que le projet de loi reconnaisse l’appauvrissement des personnes proches aidantes ainsi que leurs besoins en matière de conciliation proche aidance-travail-études et que la politique et le plan d’action prévoient les mécanismes nécessaires pour contrer cet appauvrissement et pourvoir aux besoins en matière de conciliation proche aidance-travail-études.
- Que la politique et le plan d’action s’accompagnent du financement et des ressources nécessaires à l’atteinte de leurs objectifs.
La Centrale voit d’un bon œil la révision prévue de la Loi sur les services de santé et les services sociaux (LSSSS) qui octroie un pouvoir d’inspection des résidences et d’autres ressources hébergeant des clientèles vulnérables. Elle salue également l’obligation de prise en compte par les différents ministères des principes directeurs de la politique nationale ainsi que de ses orientations incluses dans le projet de loi no 56.
« Avec nos bonifications qui tiennent compte des diverses réalités, qui prévoient la mise en place de moyens pour contrer l’appauvrissement et pour répondre aux besoins de conciliation proche aidance-travail-études, nous croyons que ce projet de loi pourrait permettre de faire la différence et d’améliorer les conditions des personnes proches aidantes et proches aidées. Pour ce faire, le gouvernement doit prévoir du financement adéquat et des ressources répondant aux besoins énoncés par la politique et le plan d’action », conclut Sonia Ethier.
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