Montréal, le 24 juillet 2019. – La Fédération de la Santé du Québec (FSQ-CSQ) comprend mal la décision de la ministre de la Santé et des Services sociaux de ne verser qu’un seul incitatif aux infirmières et infirmières auxiliaires pour une seconde fin de semaine de travail. Une annonce qui ne permettra pas de pallier les découvertures de services et les nombreuses heures de temps supplémentaire obligatoire (TSO), notamment pendant la période estivale.

 Alors que sévissent d’importantes découvertures de services dans les établissements de santé du Québec, notamment en raison de la période estivale, cette annonce est accueillie avec déception par la FSQ-CSQ.

 « La ministre de la Santé et des Services sociaux avait l’opportunité d’agir pour consolider les équipes soignantes et éviter, du moins en partie, les découvertures de services. Or, cette annonce nettement insuffisante ne règlera strictement rien sur le terrain. C’est encore plus choquant de constater que les inhalothérapeutes sont complètement ignorées, alors qu’elles sont aussi touchées par les conditions de travail toxiques. Chaque année, lors de rencontres avec des représentants du ministère de la Santé et des Services sociaux, dont la dernière a eu lieu en mai dernier, nous réitérons nos demandes de mettre en place des incitatifs estivaux pour l’ensemble des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes. Visiblement, rien n’est retenu. Ce n’est certainement pas en faisant travailler le personnel chaque fin de semaine en échange d’un montant forfaitaire que nous allons les soutenir en cette période difficile », a réagi la présidente de la FSQ-CSQ, Claire Montour.

 « Récemment, on apprenait que les médecins spécialistes ont reçu 31 millions de dollars en primes d’assiduité l’an dernier malgré le fait que ces primes devaient être abolies. Avec l’annonce d’aujourd’hui, il faut conclure que l’ère du tout pour les médecins et rien pour les infirmières est loin d’être révolue. J’invite d’ailleurs la ministre et le gouvernement à prendre les mesures nécessaires pour que cet argent serve plutôt à améliorer les conditions de travail du personnel qui sont devenues tellement toxiques qu’elles nuisent au recrutement et à la rétention. Il est plus que temps qu’on en finisse avec le temps supplémentaire obligatoire (TSO), que l’on s’attèle à créer des postes à temps complet et qu’on écoute enfin celles et ceux qui tiennent le réseau à bout de bras », a conclu la présidente de la FSQ-CSQ.