Société
Pourquoi nous faisons flotter le drapeau LGBT ?
14 février 2014
Durant toute la période des Jeux olympiques de Sotchi, la Centrale des syndicats du Québec fera flotter le drapeau LGBT au mat de son édifice de Montréal. Malgré d’énormes progrès réalisés à travers le monde, force est de constater que les droits de la communauté lesbienne, gaie, bisexuelle et transgenre sont encore bafoués dans plusieurs pays. Les manifestations d’homophobie et de transphobie sont malheureusement encore très courantes même dans les pays qui ont décriminalisé l’homosexualité.
Rappelons que, jusqu’en 1993, en Russie l’homosexualité était encore considérée comme un crime passible de huit ans de prison et comme une maladie mentale jusqu’en 1999. Selon plusieurs sondages, la population russe reste massivement hostile aux personnes homosexuelles.
La loi promulguée par le président russe Vladimir Poutine, punissant d’amende et de prison la « promotion » de l’homosexualité devant mineurs, a été interprétée par de trop nombreux Russes comme l’autorisation d’user de violence verbale et physique à l’égard des homosexuels.
Dans de nombreux pays dans le monde, l’homosexualité est encore un crime passible d’emprisonnement et même de la peine de mort.
Chez nous ?
Au Québec, malgré des avancées juridiques certaines, nous assistons encore à des cas de discrimination et à des manifestations d’homophobie et de transphobie. Les personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles et transgenres ne se sentent pas toujours en sécurité dans certaines rues de Montréal1. Tout cela sans compter les multiples manifestations de violence verbale à leur égard.
La lutte à l’homophobie et la transphobie doit continuer à préoccuper toutes celles et ceux qui ont à cœur la défense des droits humains.
Pierre Jobin, 3e vice-président de la CSQ et responsable politique du Comité pour la diversité sexuelle.
1. Climat de peur et de violence dans le village gai : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/398166/climat-de-peur-et-violence-dans-le-village-gai.
