Montréal, le 1er mai 2022. – Des milliers de citoyennes et de citoyens sont rassemblés, dimanche après-midi, à Montréal, pour souligner, sous le thème « Pour vivre comme du monde », la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs. La traditionnelle marche se déroule en ce moment même, au départ du square Cabot, et se terminera à la Place des Festivals.
« En 2022, c’est inacceptable qu’autant de femmes et d’hommes peinent à joindre les deux bouts. Le salaire minimum s’établit désormais à 14,25 $ l’heure, et le ministre du Travail se réjouit de peut-être atteindre 15 $ en 2023. C’est indécent, de déclarer Marie-Claude Tremblay, co-porte-parole de la Coalition du 1er mai. Quinze dollars l’heure, c’est ce dont nous avions besoin en 2016. Il est grand temps que nos gouvernements mettent finalement en place les mécanismes pour que toutes les travailleuses et tous les travailleurs puissent bénéficier d’un salaire décent qui leur permette de vivre comme du monde. »
La précarité financière résulte des faibles salaires offerts dans de trop nombreux secteurs d’activités et de la difficulté à pouvoir compter sur des emplois stables. Il ne devrait pas être normal de devoir cumuler des emplois, travailler à temps plein et, malgré tout, vivre dans la précarité. Bénéficier d’un emploi stable à un salaire décent devrait être un droit et non un privilège. Il est temps que toutes les travailleuses et tous les travailleurs qui occupent ces emplois, même celles et ceux au bas de l’échelle, puissent recevoir un salaire qui leur permette de vivre dignement!
La Coalition du 1er mai saisit l’occasion offerte par la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs pour revendiquer des emplois de qualité et empreints de respect. Des charges de travail plus humaines, des périodes de repos suffisantes et l’accès réel à une conciliation travail-famille-vie personnelle doivent être à la base des conditions de travail. La pandémie a été révélatrice à cet effet; pouvoir compter sur des travailleuses et des travailleurs en santé, c’est essentiel! Tant la santé physique que la santé mentale doivent être mieux protégées. Il est grand temps de favoriser des milieux de travail psychologiquement plus sains et plus sécuritaires.
« Les inégalités ne cessent de croître. Pour vivre comme du monde, nous devons les combattre et placer les droits de la personne au cœur des politiques publiques et des choix économiques, de conclure Benedicte Carole Ze, l’autre co-porte-parole de la Coalition du 1er mai. Ces droits ne devraient pas être malléables ou négociables selon les humeurs de nos dirigeants politiques. Nous demandons, de façon urgente, un meilleur respect de l’ensemble des droits économiques et sociaux. »