Montréal, le 1er mai 2013. — Le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP), qui représente plus de 285 000 employées et employés des services publics, tient à souligner la journée internationale des travailleuses et des travailleurs. « Cette journée est une occasion de rappeler les luttes menées par les travailleuses et les travailleurs pour l’amélioration de leurs conditions de travail. Nous pensons également à toutes celles et ceux qui sont sans emploi ou marginalisés à cause de leur condition, et nous réclamons aussi en leur nom une plus grande justice sociale et un partage plus équitable de la richesse », rappelle le porte-parole du SISP, M. Richard Perron.
Ce premier mai est malheureusement assombri par les attaques répétées du gouvernement fédéral à l’endroit des travailleuses, des travailleurs et des plus vulnérables. Certaines décisions du gouvernement du Québec sont également mal avisées. L’atteinte précipitée du déficit zéro aura des conséquences néfastes sur la qualité et la quantité des services publics. Les premières victimes de ces coupes sont les personnes les plus vulnérables.
Du côté d’Ottawa, après être parti en guerre contre la fonction publique fédérale en abolissant plus de 19 000 postes dans ses rangs — fragilisant ainsi la prestation de plusieurs services publics; après s’en être pris aux syndicats par l’abolition des crédits d’impôt aux fonds des travailleurs et surtout, après avoir adopté la loi C-377, une loi inique et inconstitutionnelle qui menace directement le droit d’association pourtant garanti par la Charte des droits et libertés, le gouvernement de Stephen Harper s’attaque maintenant aux travailleuses et aux travailleurs à statut précaire en saccageant le programme de l’assurance-emploi.
Entrées en vigueur début janvier, les modifications au Règlement de l’assurance-emploi ont été adoptées sans débat en chambre et sans consultation publique. Le gouvernement n’a pas cru bon non plus de présenter une étude sur l’impact de ces modifications. Cette réforme sauvage pénalise grandement les travailleurs saisonniers, mais aussi toutes celles et tous ceux qui sont à statut précaire. Injustifiée et injustifiable, elle ne peut qu’engendrer plus de pauvreté et d’exclusion. « Non seulement cette réforme menace-t-elle le tissu social et économique de nos régions, mais en plus, elle met carrément en péril le filet de sécurité que nous nous sommes donné en cas de coups durs », dénonce le porte-parole du SISP.
Le gouvernement Harper doit suspendre l’application de sa réforme, commander des études indépendantes sur l’impact des changements à l’assurance-emploi et tenir des consultations publiques sur la réforme. En ce premier mai, le SISP lance un appel à la solidarité : « C’est tous ensemble que nous devons continuer d’agir pour que Stephen Harper change de cap », conclut M. Perron.
À propos du SISP
Le SISP regroupe 285 000 membres issus de quatre organisations syndicales (CSQ, SFPQ, APTS et SPGQ), dont la majorité provient des secteurs public, parapublic et péripublic. La mission première du Secrétariat s’articule autour de la défense et de la promotion des services publics offerts à la population québécoise. Par leurs actions concertées, la CSQ, le SFPQ, l’APTS et le SPGQ souhaitent favoriser l’accès à des services publics de qualité, et ce, sur l’ensemble du territoire québécois.