PL23 en éducation : la CSQ surveille l’étude détaillée

Le projet de loi n^o 23 (PL23) en éducation continue de faire couler beaucoup d’encre et d’alimenter les discussions dans le réseau. Alors que débute cette semaine son étude détaillée, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et ses fédérations du réseau scolaire continuent de tenter d’influencer le cours des choses.

Par Audrey Parenteau, rédactrice en chef

La CSQ et ses fédérations du réseau scolaire réitèrent que le PL23, comme déposé, ne répond pas aux besoins réels sur le terrain. Il n’apporte pas de solutions aux défis auxquels fait face le réseau scolaire actuellement et qui demandent pourtant une réponse urgente, comme l’attraction et la rétention de personnel ou la composition de la classe.

Devant la volonté du ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, d’aller de l’avant avec sa réforme, la Centrale et ses fédérations ont fait de multiples propositions pour tenter de réduire, un tant soit peu, les répercussions anticipées avec ce projet de loi.

Les amendements proposés par la Centrale découlent d’un travail conjoint entre la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ), la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ) et la Fédération du personnel de l’enseignement privé (FPEP-CSQ). La Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) a, elle aussi, préparé des propositions d’amendements.

Plusieurs amendements proposés par la CSQ et ses fédérations concernent les articles touchant la centralisation des pouvoirs par le ministre de l’Éducation, la gestion orientée sur les résultats et la mise en place de l’Institut national d’excellence en éducation. 

Le PL23 au cœur des discussions

Dans le premier épisode de la deuxième saison du balado Prendre les devants, le président de la CSQ, Éric Gingras, a pris le temps d’approfondir, avec ses invités, certains angles du projet de loi qui font vivement réagir.

Avec le professeur à la Faculté d’éducation de l’Université de Sherbrooke, Frédéric Saussez, le leadeur syndical a mis en parallèle les politiques éducatives de nos voisins du Sud et celles que le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, souhaite mettre en place avec le PL23.

Au micro d’Éric Gingras, la vice-présidente de la FSE-CSQ, Brigitte Bilodeau, a quant à elle mis en lumière les dérives possibles du PL23 et du mode de gestion axée sur les résultats.

Finalement, avec le professeur à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université Laval, Simon Viviers, le président de la CSQ a discuté de la vision de l’Institut national d’excellence en éducation et du danger de l’appauvrissement des pratiques enseignantes.

> Écoutez l’épisode 1 de saison 2 du balado Prendre les devants