Montréal, le 16 septembre 2020. – La présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Sonia Ethier, rejette totalement la déclaration d’hier du ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, à savoir que ce sont « les négociations avec les syndicats » qui auraient empêché son gouvernement de trouver le temps pour combler la pénurie de personnel en santé à l’approche de la deuxième vague.
Sonia Ethier dit avoir été profondément choquée d’entendre avec quelle légèreté et irresponsabilité le ministre transfère sur les épaules des organisations syndicales les graves ratés de son propre gouvernement.
« Il y a une limite à dire n’importe quoi, limite que Christian Dubé a franchie allègrement hier lors de son point de presse quotidien. Je défie le ministre de démontrer à quel moment et comment les négociations ont pu faire obstacle à l’embauche de personnel pour venir en renfort afin de soutenir les travailleuses et les travailleurs déjà épuisés dans nos établissements de santé. Ce n’est certainement pas le rythme des négociations qui a dérangé puisqu’elles avancent à pas de tortue par la faute de ce même gouvernement », dénonce la présidente de la CSQ.
Un ministre invité à faire son examen de conscience
Cette dernière invite donc le ministre Dubé à se montrer plus responsable dans ses fonctions et à cesser de profiter de la pandémie pour dénigrer sans raison valable les organisations syndicales.
« On ne peut certainement pas blâmer les syndicats pour la pénurie de personnel dans le secteur de la santé puisque cela fait des années que nous dénonçons la situation et que nous sonnons l’alarme. Comme les gouvernements précédents, le gouvernement actuel a fait la sourde oreille, jusqu’à l’éclosion de la pandémie. Je recommande donc à Christian Dubé de faire son propre examen de conscience avant d’accuser qui que ce soit des conséquences des inactions de son gouvernement », commente Sonia Ethier.
Privilégier la solidarité à l’antisyndicalisme
La présidente de la CSQ termine en demandant au ministre de la Santé et des Services sociaux de mettre de côté « son idéologie antisyndicale primaire », pour que nous travaillions tous ensemble à chercher des solutions en ces temps difficiles.