Santé

Pas de fusions d’accréditations syndicales en santé : « C’était LA décision sensée »

4 décembre 2024

La CSQ salue les annonces faites ce matin par la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, à l’effet qu’il n’y aura finalement pas de fusions d’accréditations syndicales dans le cadre des fusions d’établissements et de l’implantation de Santé Québec.

Par Maude Messier, conseillère CSQ

« Bien qu’on se questionne encore sur la création de Santé Québec comme telle, nous sommes très satisfaits que la balance ait penché du côté de la liberté d’association. De ce que nous avons compris des annonces faites aujourd’hui, il s’agit d’une bonne nouvelle pour le syndicalisme en général et pour les travailleuses et les travailleurs du réseau de la santé », a réagi le président de la CSQ, Éric Gingras.

« Éviter les fusions forcées d’accréditations syndicales, c’est éviter le passage forcé par une campagne de maraudage. Le réseau connaît une nouvelle période de transformations et de bouleversements avec l’implantation de Santé Québec, il faut que les énergies soient canalisées vers les services et non pas les structures, incluant les structures syndicales. La dernière chose dont le personnel et le réseau ont besoin à l’heure actuelle, c’est d’un tel fouillis. C’était LA décision sensée! »

Modifications à venir au régime de négociation du secteur public

 La présidente du Conseil du trésor a du même souffle signifié que le gouvernement présenterait, en 2025, un projet de loi visant à « moderniser » le régime de négociation collective du secteur public, aussi connu sous l’appellation de « la Loi 37 ».

« Au moment où on se parle, on a plus de questions que de réponses. Qu’est-ce que ça signifie au juste de “moderniser” aux yeux du gouvernement? Parce que, nous aussi, on pense qu’on peut améliorer le régime de négociation du secteur public. Or, comment le gouvernement se gouvernera-t-il pour ouvrir et apporter des modifications à la loi? Le fera-t-il avec l’apport du mouvement syndical, tout autant concerné? L’histoire ne nous montre pas exactement le bon exemple, disons-le franchement. Sommes-nous plutôt devant un gouvernement qui, n’ayant pas pu tirer toutes les ficelles comme il l’entendait pendant la dernière négociation, choisit de changer les règles unilatéralement et de se donner plus de pouvoirs? »

La CSQ fera évidemment les représentations nécessaires pour être entendue lors d’éventuelles consultations concernant des modifications au régime de négociation du secteur public.