« Oui, beaucoup d’écoles sont en mauvais état »

La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) trouve « curieux » que le premier ministre, François Legault, remette en question les chiffres sur l’indice de vétusté des écoles, publiés dans le Plan québécois des infrastructures, alors qu’il n’y a pas si longtemps, le ministre de l’Éducation de l’époque, Jean-François Roberge, qualifiait lui-même l’état des bâtiments scolaires du Québec de « gênant ».

« L’écho qu’on reçoit de nos milieux, c’est que beaucoup d’écoles sont en mauvais état », a dit le président de la CSQ, Éric Gingras, en entrevue sur QUB radio.

Remettre en question la méthode uniformisée d’inspection pcq les chiffres sont désavantageux n'empêchera pas les bâtiments de se dégrader. – Le pr. de la CSQ (@EricGingras128) en entrevue à @QubRadio ce matin. #polqc #éducation
Pour l'entrevue complète ⬇️https://t.co/ladq29W5qc pic.twitter.com/uQ2QkNDDo6

— CSQ (@CSQ_Centrale) March 23, 2023

Selon le Plan québécois des infrastructures, l’indice de vétusté des écoles est passé de 59 à 61 % en un an, et ce, malgré la hausse des investissements pour rénover les écoles. Le premier ministre soupçonne les centres de services scolaires de gonfler leurs besoins.

« On oublie vite!, s’est désolé Éric Gingras. Il y a un an ou deux, je faisais des entrevues pour parler de la qualité de l’air dans nos écoles, pour dénoncer le fait que, dans certaines écoles, on ne pouvait pas ouvrir les fenêtres dans les classes, que la majorité d’entre elles n’avait pas d’échangeur d’air mécanique. C’est la réalité encore aujourd’hui. »

« Oui, il y a des efforts qui sont faits, a-t-il ajouté, mais on est encore loin du compte. » Le président a également rappelé que plusieurs organisations, dont la CSQ, se sont exprimées contre les baisses d’impôt, souhaitant plutôt que les sommes soient investies dans les réseaux publics. « S’occuper de nos écoles et de nos centres, ça en fait partie. »