« On a été assez patientes »

Les responsables en services éducatifs (RSE) en milieu familial régi et subventionné pourraient se doter sous peu de moyens de pression pour faire avancer la négociation. Les syndicats affiliés à la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) tiendront des assemblées en septembre afin de voter pour des actions concertées.

En entrevue à Radio-Canada, la présidente de la FIPEQ-CSQ, Valérie Grenon, a mentionné que les RSE ont « été assez patientes ». « On a attendu. On a donné une chance à la négociation. Assez, c’est assez », a-t-elle ajouté. Les membres dénoncent la lenteur des négociations pour le renouvellement de leurs conventions collectives.

Rappelons que la FIPEQ-CSQ a déposé ses demandes au gouvernement en septembre 2023 et ce n’est qu’après de nombreuses pressions que le gouvernement a finalement présenté ses offres le 12 avril 2024.

Jusqu’au 30 septembre, les membres des syndicats affiliés seront appelées à voter des actions concertées à mettre en application « au moment jugé opportun ». Si les membres le décident, ces assemblées permettront à la FIPEQ-CSQ de se faire entente rapidement. Toujours à Radio-Canada, Valérie Grenon a affirmé que des grèves progressives [pourraient être déclenchées] cet automne si les négociations continuent de faire du surplace.

« Le gouvernement a encore la possibilité de régler cette négociation sans que les membres aient à recourir aux actions concertées. Les moyens de pression sont toujours le dernier recours », a déclaré la Fédération dans son communiqué de presse.

Pour de meilleures conditions

La FIPEQ-CSQ rappelle que ses membres « travaillent dans des conditions difficiles avec peu de reconnaissance de la part du gouvernement à un moment où la valorisation est fondamentale pour la rétention et l’attraction des RSE. La lenteur de la négociation est loin de contribuer à un sentiment de respect de l’équipe de François Legault envers nos membres ».