Montréal, le 17 décembre 2019. – La Fédération de la Santé du Québec (FSQ-CSQ) qualifie de vide profond et total les offres sectorielles reçues aujourd’hui venant du Comité patronal de négociation du secteur de la santé et des services sociaux (CPNSSS).
La présidente de la FSQ-CSQ, Claire Montour, est estomaquée par l’absence de la moindre proposition concrète dans le dépôt gouvernemental alors que le secteur de la santé et des services sociaux est secoué par une crise profonde qui dure depuis plusieurs années déjà.
« C’est à se demander où étaient les membres du gouvernement et du CPNSSS au cours des dernières années alors que les infirmières, les infirmières auxiliaires et les inhalothérapeutes ont multiplié les dénonciations au sujet de leurs conditions de travail. C’est à croire qu’ils ont vécu sur une autre planète que la nôtre », ironise Claire Montour.
Tentative de bâillonnement
Cette dernière précise que les porte-parole patronaux ont même poussé l’audace jusqu’à demander à leurs vis-à-vis syndicaux de cesser d’alerter la population quant à la dégradation de leurs conditions de travail, laissant entendre que ce sont ces dénonciations qui rendent les milieux de travail invivables.
« Non seulement le CPNSSS n’avait rien de tangible à proposer pour corriger les problématiques lourdes avec lesquelles nos membres doivent composer, mais en plus on voudrait nous faire taire. Ce n’est pas en essayant de nous bâillonner qu’on va nous arrêter de parler, mais en proposant des solutions réalistes aux problèmes importants que nous vivons », prévient la présidente de la FSQ-CSQ.
Rien de plus que de grands principes
Cette dernière est donc extrêmement déçue par le dépôt patronal qui se résume en un ramassis de grands principes sans aucune mesure concrète pour apporter des correctifs aux problèmes les plus urgents vécus dans le réseau.
« Si le gouvernement n’a rien de tangible à proposer pour régler les problèmes dans le réseau, ce n’est pas notre cas. Au cours des derniers mois, nous avons pris le temps de consulter nos membres et d’identifier des mesures et des demandes très concrètes pour améliorer les conditions de travail dans nos établissements de santé et régler le problème criant d’attraction et de rétention du personnel. Puisque le gouvernement n’a rien à proposer, c’est sur la base de nos solutions concrètes que nous allons aborder les négociations au début de 2020 », conclut Claire Montour.