Paris, le 14 novembre 2015 – Le Comité syndical francophone de l’éducation et de la formation (CSFEF) exprime tout d’abord sa solidarité envers les familles des victimes des attentats perpétrés à Paris ce 13 novembre.
Cette violence aveugle risque de renforcer les stigmatisations, les amalgames et les tensions au sein de la population française et au-delà. Nous devons nous y opposer avec détermination respect, dialogue et solidarité.
Dans ce contexte géopolitique instable, les éducateurs que nous sommes doivent plus que jamais brandir l’arme de l’éducation face à tous les obscurantismes et les intolérances. La scolarisation universelle, réaffirmée lors de l’Assemblée Générale de l’ONU en septembre dernier, doit rapidement devenir réalité. Cela suppose une volonté politique et des investissements.
Les États, au Nord comme au Sud, doivent œuvrer pour davantage de justice sociale. La pauvreté, le chômage durable et massif sont sources de désespérance et de tragédies individuelles. Ils peuvent être combattus, par des politiques publiques volontaristes basées sur la solidarité et des logiques redistributives.
Enfin, les démocraties doivent s’unir pour faire avancer concrètement la paix et les droits humains : les pays vendeurs d’armes doivent cesser leur commerce; les soutiens aux dictateurs doivent cesser; la pression diplomatique et économique doit s’accroître pour les pays qui persécutent, torturent ou exécutent; les pays les plus riches doivent accroître significativement l’aide au développement.
Le CSFEF va travailler, avec ses organisations membres, à soutenir les syndicats enseignants du monde francophone, pour une école plus inclusive, plus ambitieuse, pour que la jeunesse puisse construire un monde plus juste.