Montréal, le 11 septembre 2020. – À quelques jours du début d’une grève générale illimitée pour des milliers de services de garde éducatifs en milieu familial partout au Québec, prévue le 21 septembre, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) invitent le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, à résister à la tentation de prendre les parents en otage et affirment toujours attendre qu’un mandat de négociation se concrétise à la table.
Une attaque frontale contre la condition économique des femmes
Alors que la grève tournante des services de garde éducatifs en milieu familial se poursuit dans la région de Montréal, la CSQ invite le ministre de la Famille à éviter d’utiliser les parents comme outil de négociation dans l’objectif de maintenir une pression économique négative à l’endroit des femmes du Québec. « Le gouvernement du Québec confirmait lui-même, en août, que 32 500 femmes ont quitté le marché du travail depuis février, essentiellement pour s’occuper des enfants, faute de places en garderie. Avec ces milliers de places manquantes que le ministre refuse de régler et dans le contexte d’une reprise économique fragile pour des milliers de femmes au Québec, l’absence de volonté du ministre d’améliorer les conditions de travail des intervenantes en milieu familial constitue un double affront. Additionnés, ces gestes constituent une attaque frontale et directe à la condition économique des femmes au Québec. Les intervenantes œuvrant dans les milieux familiaux méritent plus qu’un salaire dégradant, en bas du salaire minimum! », exprime Sonia Ethier, présidente de la Centrale.
De son côté, la présidente de la FIPEQ-CSQ, Valérie Grenon, invite le ministre de la Famille à ne plus perdre une seule minute et à donner dès maintenant un mandat de négociation à son équipe de travail. « Après avoir passé l’été à ne pas négocier, il a fallu le début des grèves tournantes pour que le ministre annonce qu’il avait l’intention de s’atteler à la tâche. Toutefois, on attend toujours qu’un mandat sérieux de négociation se concrétise à la table et soit donné par le ministre. Avec la grève générale illimitée qui approche, la nonchalance du ministre de la Famille laisse entrevoir une intention de torpiller la négociation », conclut Valérie Grenon.
La FIPEQ-CSQ et la CSQ rappellent par ailleurs que, en réponse aux impacts de la pandémie mondiale auprès des jeunes enfants, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) mène actuellement une campagne appelant les États à protéger et à considérer l’éducation de la petite enfance comme éléments clés de la reprise ainsi qu’un investissement dans notre avenir.