Montréal, le 10 février 2020. – Un commando de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) a déposé ce matin une centaine de fanions devant les bureaux du ministère de la Famille, à Montréal, pour manifester le mécontentement des responsables en services éducatifs en milieu familial (RSE) dans le cadre de leurs négociations avec le gouvernement.
Un récent sondage mené auprès de 2 700 RSE affiliées à la FIPEQ-CSQ démontrait que 47 % des milieux familiaux pourraient fermer d’ici trois ans si le gouvernement ne bonifie pas son offre monétaire. Une vaste campagne publicitaire est lancée aujourd’hui dans toutes les régions du Québec à ce sujet.
Les 10 000 RSE affiliées à la FIPEQ-CSQ sont sans entente collective depuis le 31 mars 2019. Récemment, le gouvernement leur a soumis des offres monétaires qu’elles ont qualifiées de « méprisantes et irrespectueuses ».
« Nous demandons une rémunération juste et équitable pour nos membres. Nos membres s’occupent des tout-petits et se dévouent quotidiennement dans leur travail. C’est la moindre des choses de les soutenir à la hauteur des services qu’elles rendent à la population », souligne la présidente de la FIPEQ-CSQ, Valérie Grenon.
Les RSE gagnent présentement l’équivalent de 12,42 dollars l’heure. Québec propose de hausser ce montant à 12,48 dollars l’heure pour la première année, soit moins que le salaire minimum. Pour leur part, les RSE revendiquent une rémunération équivalente à 16,75 dollars l’heure.
Une rémunération inférieure au salaire minimum
Valérie Grenon déplore que les RSE reçoivent actuellement une rémunération inférieure au salaire minimum. « Ça n’a aucun sens qu’on tolère collectivement qu’une profession aussi importante soit aussi peu valorisée. Il faut mettre les bouchées doubles pour reconnaître le travail de ces héroïnes de la petite enfance », demande la présidente de la FIPEQ-CSQ.
Cette dernière revendique également une reconnaissance du temps de travail pour la préparation du dossier de l’enfant et pour les rencontres avec les parents. Ces deux éléments deviendront obligatoires à compter de juin 2020 en vertu de l’entrée en vigueur d’un nouveau règlement édicté par le ministre de la Famille.