Montréal, le 18 octobre 2022. – C’est de façon concertée que les organisations syndicales représentant les 12 000 employé-es de soutien du réseau collégial, soit la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), la Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ) et le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ), déposent aujourd’hui et demain leurs demandes sectorielles aux représentantes et représentants de leur employeur en vue de la prochaine négociation du secteur public.
Elles sont parmi les premières organisations syndicales du Front commun à présenter leurs revendications sectorielles pour l’amélioration des conditions de travail de leurs membres.
« Cette négociation sera majeure pour les services dans le réseau collégial. Les problèmes récurrents d’attraction et de rétention du personnel de soutien des cégeps et la surcharge de travail inhérente à cette situation compliquent le travail partout. Nous avons donc voulu unir nos forces en nous coordonnant sur certaines revendications telles que l’importance d’augmenter la contribution de l’employeur au régime d’assurance maladie, l’importance de convenir de balises entourant le télétravail, l’accès à plus de jours fériés et de jours de vacances, pour ne nommer que celles-ci », observe Riccardo Pavoni, président du Secteur soutien cégeps de la FEESP-CSN.
Ces problèmes ne se présentent pas uniquement lors des rentrées collégiales, où on en entend davantage parler. C’est un enjeu structurel, vécu à l’année longue par le personnel de soutien des cégeps. Valérie Fontaine, présidente de la FPSES-CSQ, soutient que les problèmes de pénurie de main-d’œuvre, de retards salariaux et d’attraction et de rétention du personnel seront au cœur de la négociation. « L’amélioration de nos conditions de travail est nécessaire et urgente pour nos membres, mais également pour notre réseau collégial, qui doit offrir des emplois de soutien de qualité si l’on veut mettre fin au manque de personnel. »
Cette situation fait en sorte qu’inévitablement, la qualité des services offerts aux étudiantes et aux étudiants en pâtit. Pour éviter que la situation ne s’aggrave, la solution est simple : accorder les ressources financières nécessaires à l’amélioration concrète des conditions de travail du personnel de soutien, car travailler dans le secteur public, ce n’est tout simplement plus attractif.
« L’attraction et la rétention du personnel ne sont pas seulement des enjeux patronaux, mais bien des enjeux syndicaux! La charge de travail sur nos membres est de plus en plus importante et on ne peut pas se permettre de perdre davantage de salarié.e.s. La valorisation du personnel passe par l’amélioration des conditions de travail. Le déploiement de l’ensemble des services postsecondaires en dépend », termine Marie-Claude Arbour du SCFP-FTQ.