Maternité, chômage et discrimination

Lorsqu’une femme nouvellement mère perd son emploi pendant ou peu de temps après son congé de maternité, elle n’a pas droit à l’assurance-emploi. Cette injustice est vivement dénoncée par le Mouvement Action-Chômage (MAC) de Montréal et plusieurs organisations alliées, dont la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).

Près de 70 personnes, dont plusieurs membres de la CSQ, ont participé, le 10 septembre 2024, à la marche « Pousse, mais poussettes égales » pour mettre fin à l’appauvrissement des mères et à la discrimination basée sur le genre que subissent tous les ans près de 3 000 Canadiennes.

Devant les bureaux du premier ministre Justin Trudeau, à Montréal, le MAC de Montréal et les organisations alliées ont scandé des slogans réclamant au gouvernement fédéral des modifications à la Loi sur l’assurance-emploi. « Il suffirait de modifier quelques articles de la loi pour régler ce problème rapidement et ainsi soulager chaque année des milliers de travailleuses discriminées et appauvries », a dit le responsable des services juridiques du MAC, Jérémie Dhavernas.

Pour la vice-présidente de la CSQ, Nadine Bédard-St-Pierre, « toutes les travailleuses devraient avoir droit à une pleine protection lorsqu’elles perdent leur emploi, peu importe que leur absence soit due à une grossesse ou à la maternité ».

Rappelons que le MAC de Montréal a mis en œuvre, en 2018, un processus de contestation judiciaire afin que les mères aient accès aux prestations régulières d’assurance-emploi si elles se retrouvent sans emploi, conformément au droit à l’égalité protégé par la Charte canadienne des droits et libertés. L’organisme est toujours en attente d’une date d’audience.