Québec, le 21 février 2020. – Des responsables en services éducatifs à la petite enfance (RSE), membres de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ), ont manifesté tôt ce matin devant le bureau de la ministre responsable de la Condition féminine, Isabelle Charest, rue De la Chevrotière à Québec, pour lui demander de les appuyer dans le cadre de leurs négociations avec le gouvernement Legault.
Présente à la manifestation, la présidente de la FIPEQ-CSQ, Valérie Grenon, a interpellé Isabelle Charest pour qu’elle mette fin à son mutisme en ce qui concerne les négociations pour le renouvellement de la convention collective des RSE.
« La ministre responsable de la Condition féminine ne peut pas demeurer silencieuse alors que son propre gouvernement soumet des offres monétaires honteuses qui condamnent des milliers de femmes à gagner moins que le salaire minimum. En acceptant ce poste de ministre, Isabelle Charest s’est également engagée à assumer les responsabilités qui s’en suivent, notamment celle de défendre le droit des femmes de recevoir un salaire décent pour leur travail », a rappelé Valérie Grenon.
Une ministre qui doit prendre parti pour les femmes
La présidente de la FIPEQ-CSQ presse donc la ministre responsable de la Condition féminine à prendre parti pour ces femmes RSE qui contribuent chaque jour au développement de nos tout-petits.
« Aujourd’hui, je parle au nom de 10 000 femmes qui demandent à la ministre responsable de la Condition féminine d’aller convaincre son gouvernement pour qu’elles soient traitées avec le respect et la reconnaissance qu’elles méritent. Nous demandons à Isabelle Charest de nous exprimer sa solidarité et de la démontrer en allant plaider notre cause auprès de ses collègues, notamment le président du Conseil du trésor, pour qu’il refasse ses devoirs et nous présente des offres monétaires à la hauteur de nos attentes et de nos demandes », a précisé Valérie Grenon.
Une assemblée générale nationale le 8 mars
Question de marquer la symbolique, la FIPEQ-CSQ annonce la tenue d’une assemblée générale nationale, le 8 mars prochain, à l’occasion de la Journée internationale des femmes, pour tous ses membres, via quatorze points de rencontre à travers le Québec, en webdiffusion. Sous le thème Ça passe ou ça casse, la FIPEQ-CSQ présentera le contenu des offres gouvernementales aux RSE et recommandera l’adoption d’une entente ou encore des moyens de pression plus imposants.
« On souhaite éviter d’en venir à des moyens de pression plus importants. Nous demandons à la ministre Charest de tout faire pour convaincre ses collègues masculins de tenir compte de notre réalité », poursuit Mme Grenon.
Manifestations à travers le Québec et ouverture retardée
Rappelons que les RSE de la FIPEQ-CSQ ont retardé d’une heure, ce matin, l’ouverture de leur service éducatif. Des manifestations semblables ont également eu lieu ce matin dans toutes les régions du Québec devant plusieurs bureaux de comté de députés caquistes.