Petite enfance

Mandats de grève à 85 % pour les CPE

23 mai 2024

Les intervenantes en petite enfance des CPE membres de la FIPEQ-CSQ ont voté à 85 % en faveur de mandats de grève à exercer au moment opportun dans le cadre du renouvellement de leurs conventions collectives échues depuis maintenant plus de 14 mois. Ma CSQ cette semaine fait le point.

Par Félix Cauchy-Charest, conseiller CSQ

C’est dans une large proportion (85 %) que les travailleuses et travailleurs membres de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) se sont prononcés en faveur de l’exercice d’une grève progressive sur quatre semaines à exercer au moment opportun afin de faire progresser les discussions en cours à la table nationale de négociation avec le ministère de la Famille et le Conseil du trésor.

Mouvement de grève progressive

Valérie Grenon, présidente de la FIPEQ-CSQ

« Si elle devait s’exercer, cette grève s’étalerait sur quatre semaines, à raison d’une journée par semaine. Le mouvement de débrayage s’enclencherait par une demi-heure de grève à l’ouverture des centres de la petite enfance (CPE) et irait jusqu’à une demi-journée de grève, menant l’ouverture des CPE à midi. »

Les votes se sont terminés le 16 mai dernier, et les membres de la FIPEQ-CSQ ont ainsi envoyé un message clair aux représentants du gouvernement : il doit être à l’écoute des préoccupations légitimes des travailleuses et des travailleurs des CPE ainsi que des solutions que ces derniers mettent de l’avant.

Une négociation qui traîne en longueur

Le dépôt des demandes syndicales s’étant effectué en septembre, les intervenantes en petite enfance se demandent ce qui explique la lenteur et la faible réactivité de la partie patronale.

Bien que les demandes patronales fussent déposées le 14 mai dernier, difficile d’y voir une réponse aux préoccupations des membres sur le terrain tant le document patronal ne répond pas aux problèmes soulevés par la partie syndicale. Optimisation des ressources, efficience et augmentation de la charge de travail sont au menu, alors que les intervenantes manquent à l’appel et que le réseau est aux prises avec une pénurie de main-d’œuvre.

L’espoir, malgré tout!

Malgré tout, l’équipe de négociation de la FIPEQ-CSQ a bon espoir de pouvoir régler d’ici l’automne et demeure entièrement disponible afin d’y parvenir. D’ici là, la mobilisation se poursuit, et les membres espèrent une véritable reconnaissance de la part du gouvernement Legault. La prochaine date de négociation est prévue pour le 27 mai 2024.