Québec, le 26 juin 2018. – « Si nous n’avions pas uni nos forces, jamais nous n’aurions obtenu des gains majeurs tels que la sécurité d’emploi, l’équité salariale, l’assurance maladie et le régime québécois d’assurance parentale. Ces luttes ont été menées par plusieurs acteurs, mais les centrales syndicales y ont certainement joué un rôle majeur. »
À l’occasion de l’ouverture du 42e Congrès de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), qui débute aujourd’hui à Québec, la présidente, Louise Chabot, a invité les déléguées et délégués présents à continuer de se battre pour faire progresser la société québécoise et à ne pas hésiter à confronter les courants adverses.
À quelques jours de quitter ses fonctions de présidente, Louise Chabot a tenu à rappeler aux militantes et militants de la CSQ qu’ils doivent continuer à se battre et à s’appuyer sur la solidarité pour mener des luttes communes dans leur intérêt et dans celui de la société.
Des valeurs à opposer au populisme déshumanisant
D’autre part, Louise Chabot croit que, devant une société qui se déshumanise, où le populisme est devenu le discours politique prédominant, il faut trouver le courage de résister à l’attrait et à la facilité de cette dérive.
« À celles et ceux qui veulent nous diviser, nourrir la peur des autres et nous pousser au repli sur soi, nous devons répondre par les grandes valeurs qui ont toujours nourri le syndicalisme : l’égalité, la solidarité, la liberté et la coopération. La bataille pour une société plus juste et plus démocratique n’est jamais terminée et elle passe notamment par la lutte contre la pauvreté, l’ignorance et l’exclusion », soutient Louise Chabot.
D’importants défis à relever
La leader syndicale ajoute que c’est à dessein que la CSQ a choisi « Notre pouvoir, l’action! » pour thème de son congrès.
« À la fois comme citoyennes et citoyens, ainsi que comme travailleuses et travailleurs, nous avons devant nous d’importants défis qui doivent être relevés. Nous ne pouvons plus laisser des gouvernements irresponsables continuer de démolir le modèle de société que nous nous étions donné, où l’accessibilité à des services publics gratuits et de qualité garantissait une certaine justice sociale », ajoute la présidente.
« À l’approche des élections, nous avons le pouvoir d’exercer une énorme influence sur les débats politiques et les choix de société qui en découleront. C’est pourquoi il faut se réapproprier le pouvoir de l’action collective et c’est à cette question que nous nous consacrerons durant ce congrès. Après plus de 30 ans de militantisme syndical, je retiens une grande leçon : la solidarité est la plus grande force que possèdent les travailleuses et les travailleurs », conclut Louise Chabot.
Rappelons que le congrès de la CSQ rassemble quelque 1 000 délégués syndicaux, invités nationaux et internationaux qui se pencheront sur les priorités et les stratégies qui guideront l’action de la Centrale pour les trois prochaines années. C’est également lors de cette instance suprême de l’organisation que seront élus les cinq membres du Conseil exécutif de la Centrale, dont la présidence.