L’exode du personnel professionnel continue

Pour soutenir les élèves en difficulté, il manquerait 547 techniciennes et techniciens en éducation spécialisée, 166 psychologues, 157 psychoéducatrices et psychoéducateurs et 156 orthophonistes dans le réseau public de l’éducation, selon des données obtenues par La Presse.

Le président de la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ), Jacques Landry, a dit ne pas être surpris de voir la pénurie s’accélérer. « Moins il y a de soldats pour faire l’ouvrage, moins l’ouvrage devient intéressant à faire aussi », a-t-il confié au quotidien.

Il a ajouté que « le système se détériore continuellement. Les gens qui sont là font vraiment le maximum dans les circonstances, mais on ne leur donne pas les outils. On jette l’éponge plutôt que de trouver des solutions ».

En septembre dernier, la FPPE-CSQ dénonçait la situation à la suite d’une vaste enquête réalisée auprès de ses membres. Les résultats obtenus démontraient que, dans la plupart des régions du Québec, la pénurie de personnel professionnel dans les écoles et les centres se répercute sur les services aux élèves.

Au total, 80 % des professionnelles et professionnels sondés jugent que les élèves ne reçoivent pas les services auxquels la Loi sur l’instruction publique (LIP) leur donne droit.