Montréal, le 13 septembre 2024. – Devant l’absence d’avancées significatives dans les négociations et les pourparlers qui traînent aux tables avec la Commission scolaire crie (CSC), l’Association des employés du Nord québécois (AENQ-CSQ) et le Syndicat des professionnelles et professionnels en milieu scolaire du Nord-Ouest (SPPMSNO-CSQ) annoncent qu’ils exerceront leur mandat de grève au courant des prochaines semaines.
Ainsi, le personnel enseignant sera en grève dans tous les établissements de la CSC les 25, 26 et 27 septembre. Pour le personnel de soutien scolaire, ce sera les 1er, 2 et 3 octobre. Et pour les professionnelles et professionnels de l’éducation, la grève se tiendra les 4, 7 et 8 octobre. Les avis de grève ont été déposés hier en soirée.
Si les négociations en éducation sont conclues au Sud du Québec depuis plusieurs mois, aucune entente de principe n’a encore été conclue pour les travailleurs du Nord.
Rappelons également que les membres des deux syndicats se sont prononcés, en juin dernier, en faveur d’un mandat de grève pouvant être déclenchée à n’importe quel moment à l’automne si les discussions aux tables de négociation de la Commission scolaire crie n’évoluent pas à un rythme satisfaisant.
« Ces négociations sont à l’image des relations de travail avec la CSC, elles sont pénibles. L’employeur est complètement fermé, et les pourparlers stagnent. Une fois de plus, ce sont les travailleuses et les travailleurs du Nord qui font les frais de cette joute. C’est incompréhensible qu’on en arrive là, surtout dans un contexte où les besoins sont criants et que l’attraction et la rétention sont difficiles », s’indigne Larry Imbeault, président de l’AENQ-CSQ, le syndicat qui représente le personnel enseignant et le personnel de soutien.
« Les membres sont excédés; il faut arriver à un accord. Tout le monde est pénalisé par la situation actuelle, le personnel comme les services éducatifs. Nos demandes sont légitimes, ces délais et cette fermeture sont inacceptables, et nous voulons un accord juste et équitable. Tous les élèves du Québec méritent les mêmes services, au Nord comme au Sud. C’est désolant de voir l’histoire se répéter encore et encore », de renchérir Kathy Germain, présidente par intérim du SPPMSNO-CSQ.
Les deux syndicats indiquent être prêts à tout mettre en œuvre pour dénouer l’impasse, dans l’intérêt de tous. « Nos équipes sont évidemment disponibles, mais ce n’est pas avec le climat actuel que nous éviterons cette grève. Et il va falloir de la volonté et des mandats pour que ça se règle! », de conclure les deux porte-parole.