Montréal, le 9 mai 2022 — Alors que la situation dans le réseau de la santé et des services sociaux s’annonce aussi pénible cet été que l’an dernier, les organisations syndicales unissent leurs voix pour réclamer que le gouvernement convienne avec elles d’un plan pour passer au travers de la période estivale. La fin des primes temporaires au 14 mai et les retards importants dans les paiements dus minent le moral du personnel alors que l’été approche.
Les organisations syndicales craignent le recours abusif des gestionnaires au temps supplémentaire et au temps supplémentaire obligatoire pour maintenir les services. Dans l’espoir d’éviter les bris de services, les porte-parole des organisations syndicales réunis en point de presse demandent que le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, renonce aux mesures unilatérales une bonne fois pour toutes et passe de la parole aux actes.
« On se désole que le gouvernement ne se préoccupe pas davantage de la réalité sur le terrain et de l’état d’épuisement du personnel pour maintenir les services à la population. Quel est le plan du ministre Dubé pour les prochaines semaines et les prochains mois pour combler les milliers de quarts de travail qui seront à découvert? Nous voulons travailler ensemble, car nous n’avons pas le luxe de laisser les choses aller et espérer que tout se passe bien dans le réseau cet été. Ce serait se mettre la tête dans le sable », déclarent l’APTS, la FIQ, la FP-CSN, la FSQ-CSQ, la FSSS-CSN, le SCFP, le SPGQ et le SQEES-FTQ.
Fin de l’improvisation, plus de planification
La gestion autoritaire et unilatérale pendant la pandémie a fortement ébranlé la confiance du personnel du réseau envers le gouvernement. Le cafouillage entourant les retards de paiement a aussi eu pour effet de faire monter d’un cran le mécontentement parmi les membres.
« Mettre fin aux primes temporaires et perpétuer les retards de paiement n’aident en rien alors que la pandémie perdure et que l’été est toujours difficile en raison des vacances, qui sont nécessaires par ailleurs pour que nos membres puissent reprendre des forces. Il faut des mesures structurantes pour couvrir la période estivale. Le ministre de la Santé et des Services sociaux a une bonne pente à remonter pour regagner la confiance de nos membres. La première étape serait de ne pas se défiler de ses responsabilités. Il ne peut pas abandonner à son propre sort le personnel du réseau pour une autre période estivale ni lui faire porter toute la pression du maintien des services. Il est impératif de s’asseoir dès maintenant afin de planifier ensemble les prochaines semaines et de convenir de solutions », indiquent les porte-parole syndicaux.