Les maux de la langue
Les sous-entendus
23 octobre 2015
Lorsqu’un verbe au participe présent dont le sujet est sous-entendu est placé en début de phrase, on doit s’assurer que ce sujet est le même que celui du verbe principal de la phrase. On évitera ainsi qu’une phrase mal construite porte à confusion ou fasse sourire. Le même principe s’applique à un participe passé, à un nom ou à un adjectif placés en début de phrase alors que le verbe être et son sujet sont sous-entendus. Dans les exemples ci-dessous, le sujet sous-entendu est indiqué entre parenthèses. La version corrigée n’est que l’une des façons de redresser la phrase et d’éviter des sous-entendus improbables.
Exemples fautifs :
(Un policier) Titubant dangereusement, un policier escorta les deux jeunes fêtards.(Je) Mentant constamment, je ne fais pas confiance à Mme Desbiens.
(Vos yeux) En me parlant, vos yeux regardent ailleurs.
(Vous) Espérant recevoir une réponse positive, veuillez agréer, Madame, mes salutations distinguées.
(Le chien étant) Occupé au piano, le chien n’a pas joué avec l’enfant.
(Son travail étant) Très tatillons, son travail a été critiqué par ses collègues.
(Le monarque étant) Observateur passionné des papillons, le monarque n’a plus de secrets pour Luc.
Versions corrigées :
(Les deux jeunes fêtards) Titubant dangereusement, les deux jeunes fêtards furent escortés par un policier.
(Mme Desbiens) Mentant constamment, Mme Desbiens n’est pas digne de confiance.
(Vous) En me parlant, vous ne me regardez pas dans les yeux.
(Je) Espérant recevoir une réponse positive, je vous prie d’agréer, Madame, mes salutations distinguées.
(L’enfant étant) Occupé au piano, l’enfant n’a pas joué avec le chien.
(Ses collègues étant) Très tatillons, ses collègues ont critiqué son travail.