Québec, le 29 avril 2021. – Devant l’impasse des négociations qui les opposent au Conseil du trésor pour le renouvellement de leur convention collective échue depuis plus d’un an, plus de 800 professionnelles et professionnels de l’éducation, affiliés à la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ), à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et au Syndicat des professionnelles et professionnels de l’éducation de la région de Québec (SPPRÉQ-CSQ), prennent aujourd’hui le chemin de la grève, le temps d’une demi-journée.
« Après plus d’un an de négociation, il est plus que temps que le gouvernement discute sérieusement avec les porte-parole de la FPPE-CSQ afin d’identifier des solutions concrètes, pour régler notamment les problèmes urgents de manque de ressources professionnelles, de salaire, de précarité, de lourdeur de la tâche », affirme Chantal Pellerin, présidente du SPPRÉQ-CSQ.
Un ras-le-bol généralisé
« Actuellement, les discussions aux tables de négociation piétinent. Le gouvernement ne propose rien de concret pour améliorer la situation actuelle, qui ne cesse de se détériorer. Les professionnelles et les professionnels sont à bout. Ils ont d’ailleurs prévu plusieurs actions de visibilité sur tout le territoire québécois pour témoigner de leur ras-le-bol. Pour cette première phase, ils ont choisi en majorité de se rassembler sans perturber le quotidien des écoles et des centres », renchérit le président de la FPPE-CSQ, Jacques Landry.
Plusieurs professionnelles et professionnels songent à quitter leur emploi
La grève du personnel professionnel survient au point culminant d’une tournée médiatique régionale au cours de laquelle la FPPE-CSQ a levé le voile sur la détresse vécue par ses membres partout au Québec. La région de Québec n’est pas en reste.
« À l’exemple de ce qui se passe ailleurs au Québec, les conditions de travail des professionnelles et professionnels de l’éducation œuvrant dans les écoles de notre région se sont détériorées à un tel point que 34 % d’entre eux songent à quitter leur emploi », conclut Chantal Pellerin, présidente du SPPRÉQ-CSQ. « La question se pose plus que jamais : souhaitons-nous toujours des services publics accessibles à tous, ou seulement pour ceux qui en ont les moyens? Si la réponse à la première question est oui, il est grand temps d’y voir, avant qu’il ne soit trop tard. »