Montréal, le 19 décembre 2022. – Préoccupées par l’absence de la ministre Pascale Déry au dépôt des offres gouvernementales intersectorielles du Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) la semaine dernière, les fédérations de l’enseignement supérieur de la CSQ se questionnent sur la place qu’occupe l’enseignement supérieur au sein du gouvernement Legault, d’autant plus que ce secteur n’apparaît pas dans les priorités du gouvernement.
Les présidences de la Fédération de l’enseignement collégial (FEC-CSQ), Youri Blanchet, de la Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ), Valérie Fontaine, et de la Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ), Éric Cyr, interprètent cette absence comme un très mauvais signal envoyé au réseau collégial.
Des attentes élevées
« Le secteur de l’enseignement supérieur s’est senti mis à l’écart par le gouvernement Legault au cours de son premier mandat, et nous avons des attentes élevées pour ce second mandat, notamment envers la nouvelle ministre, Pascale Déry. Nous avons donc été très déçus de ne pas la voir assister au dépôt du SCT, contrairement à ses collègues ministres des secteurs de l’éducation et de la santé, présents à la conférence de presse », commente le président de la FEC-CSQ, Youri Blanchet.
Une ministre qui doit démontrer son intérêt
La présidente de la FPSES-CSQ, Valérie Fontaine, rappelle que les négociations pour le renouvellement des conventions collectives du personnel sont un moment important et que la présence de la ministre aurait été appréciée. « Cette absence et l’attitude de l’ensemble du gouvernement Legault nous interpellent. Le premier ministre prétend que l’éducation est sa priorité, mais l’enseignement supérieur n’est pas même mentionné dans les priorités du gouvernement. Il y a là un gros non-sens qui nous inquiète sérieusement. »
Des défis importants qui nécessitent l’appui du gouvernement
La réaction est la même du côté du président de la FPPC-CSQ, Éric Cyr, qui explique que le secteur de l’enseignement supérieur fait face à des défis importants qui, pour être relevés, nécessitent un soutien indéfectible du gouvernement, soutien qu’on ne ressent pas actuellement. « Nous avons alerté le gouvernement à plusieurs reprises au cours des dernières années quant aux problèmes sérieux que nous vivons. Malheureusement, plusieurs problématiques perdurent et le dépôt intersectoriel n’offre pas de solutions concrètes. Voilà pourquoi nous comptons sur la ministre Pascale Déry pour nous représenter avec une voix forte auprès du premier ministre et de ses collègues. En ce sens, son absence au lancement des négociations est préoccupante. »
Les trois présidences terminent en demandant au premier ministre et à sa ministre de l’Enseignement supérieur de les rassurer rapidement sur la place que ce secteur occupe réellement dans les priorités du gouvernement.