Montréal, le 7 juin 2021. – Des membres du Syndicat du personnel de soutien du collège Édouard-Montpetit (SPSCEM-CSQ) tiendront, durant toute la semaine, un campement sur les terrains du collège, à Longueuil, afin de dénoncer le mépris du gouvernement dans la négociation en cours, les offres inacceptables et des demandes patronales à coucher dehors.
Le campement sera composé de tentes qui seront dressées au coin des rues de Chambly et de Gentilly Est, à Longueuil. Des membres du SPSCEM-CSQ y tiendront des activités de mobilisation le jour, telles que piquetage et autres actions d’éclat, et y dormiront la nuit. Il va de soi que les mesures sanitaires seront respectées.
Un message au gouvernement et à la population
La présidente du SPSCEM-CSQ, Marlène Couture, explique que ce campement original vise à envoyer un message clair à la population : quoi que puisse prétendre François Legault, les offres de son gouvernement sont à coucher dehors!
« La mascarade du gouvernement a assez duré. Nous souhaitons que la population, dont nous faisons partie d’ailleurs, sache que ce que nous offre le gouvernement n’est pas ce qu’il prétend dans ses publicités. Le premier ministre ment lorsqu’il affirme qu’il nous offre 8 % d’augmentation de salaire sur 3 ans. La vérité est toute autre : ce n’est que 5 % sur 3 ans alors que la différence est constituée de montants forfaitaires incertains qui ne seraient versés qu’une seule fois et qui n’améliorent donc pas nos conditions salariales à long terme », dénonce Marlène Couture.
Publicité mensongère et sondage trompeur
La présidente du SPSCEM-CSQ tient également à rappeler qu’en mars 2020, le syndicat et ses membres étaient d’accord pour reporter la négociation à plus tard étant donné le contexte sanitaire, mais que c’est le gouvernement lui-même qui a insisté pour la poursuivre.
« Rien n’a bougé de façon substantielle aux tables depuis ce temps. Plutôt que de nous déposer des offres sérieuses, on nous a offert des miettes et beaucoup de mépris. Comme si ce n’était pas suffisant, le premier ministre et son gouvernement ont poussé l’injure jusqu’à produire des publicités mensongères et un sondage tendancieux pour tromper la population et lui faire croire qu’ils sont généreux avec les travailleuses et les travailleurs du secteur public. C’est pitoyable », affirme Marlène Couture.
Une menace de trop de Christian Dubé
Cette dernière ajoute que la menace du ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, à savoir qu’il ne lèverait pas l’état d’urgence de la pandémie tant que les syndicats ne signeront pas d’entente, était une déclaration de trop. « Même s’il s’est rétracté par la suite, ses propos nous ont confirmé ce que nous avions tous deviné : ce gouvernement est de mauvaise foi dans cette négociation et méprise ses employés », de dire la présidente du SPSCEM-CSQ.
Une volonté de négocier du gouvernement équivoque
Cette dernière précise que ce sentiment est particulièrement ressenti par le personnel de soutien du réseau collégial au moment où le gouvernement conclut des ententes avec certains syndicats. « Nous avons la désagréable impression que la volonté de négocier du gouvernement est à géométrie variable selon les organisations syndicales. En effet, nous avons l’impression que nous ne sommes pas prioritaires aux yeux du gouvernent. C’est une situation très frustrante. Les tâches que nous effectuons sont aussi essentielles que celles des autres corps d’emploi, et nous voulons être traités avec le respect qui nous est dû », ajoute Marlène Couture.
Un appui patronal fort apprécié
En terminant, la leader syndicale tient à souligner l’appui que le personnel de soutien a obtenu des membres de la direction et du conseil d’administration du cégep Édouard-Montpetit. « Le président de notre conseil d’administration a même fait parvenir une lettre à la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, pour lui manifester son soutien à nos revendications. Une démarche qui a été fort appréciée de tous les membres du SPSCEM-CSQ. Souhaitons maintenant que le premier ministre et son gouvernement vont finir par entendre la voix de la raison et négocier sérieusement », conclut Marlène Couture.