Éducation

Les compressions budgétaires en francisation dénoncées

15 octobre 2024

Le président de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), Richard Bergevin, a pris la plume dans les journaux des Coops de l’information, le 12 octobre dernier, pour dénoncer les compressions en francisation dans les centres de services scolaires (CSS). Il y critique sévèrement les décisions gouvernementales, qui, selon lui, compromettent l’intégration des nouveaux arrivants et fragilisent les équipes-écoles.

Bien que le ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, Jean-François Roberge, se défend d’avoir effectué des compressions en francisation, les coupes sont bien réelles, selon Richard Bergevin. « Malgré une forte demande et des listes d’attente qui s’allongent, le nombre de groupes de francisation a été dramatiquement réduit dans plusieurs régions », écrit-il, mentionnant des compressions à Repentigny, à Sherbrooke et à Québec, notamment.

Le président de la FSE-CSQ affirme que l’inquiétude et la colère du personnel enseignant sont palpables : « Ces compressions affectent sérieusement les centres d’éducation des adultes en décimant des équipes-écoles qui ont développé des expertises incomparables au fil des ans et tissé des liens très humains en prenant soin de nos nouveaux arrivants. » Il ajoute que « travailler en francisation est un choix [pour ces enseignantes et enseignants qui] ne sont pas des pions à déplacer sans conséquence ».

Richard Bergevin, président de la FSE-CSQ

Selon Richard Bergevin, la francisation n’est pas seulement un cours de langue, mais un véritable outil d’intégration sociale et culturelle : « C’est l’art d’accueillir les gens chez soi, en leur donnant les repères pour s’intégrer au Québec et participer à la vie de nos communautés. »

Enfin, il lance un appel au gouvernement pour qu’il prenne soin de ses enseignantes et enseignants à l’éducation des adultes, qui jouent un rôle central dans ce processus d’intégration. « Ils ont droit au plein respect d’un gouvernement qui souhaite mousser les carrières en enseignement, mais qui n’hésite pas à disposer cavalièrement de ceux qui y travaillent ».

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