Montréal, le 9 juin 2022. – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) réagit ce matin aux données de l’étude publiée par l’Institut du Québec, qui révèlent d’importants écarts de revenus et iniquités salariales entre les hommes et les femmes.
« Ce que révèle cette étude ne nous surprend pas, même si au Québec, en 2022, ces données sont complètement aberrantes! L’équité salariale est un véritable enjeu de société et un dossier prioritaire pour la CSQ, notre membership étant constitué de près de 80 % de femmes », soutient le président de la CSQ, Éric Gingras.
« Vingt-cinq ans après l’adoption de la Loi sur l’équité salariale, force est de constater que, dans sa forme actuelle, la Loi est mal appliquée, ses moyens sont limités et elle n’atteint pas son objectif initial, entre autres auprès des travailleuses en éducation, en petite enfance, en enseignement supérieur et en santé. D’ailleurs, en vue des élections de cet automne, nous demandons aux parlementaires et à l’ensemble des candidates et candidats de tous les partis de s’engager à bonifier la Loi pour lui donner plus de mordant afin de contrer la discrimination salariale faite envers les femmes. »
La Centrale mène actuellement une offensive publicitaire et une campagne d’information partout à travers le Québec pour réclamer des modifications à la Loi. Deux capsules publicitaires diffusées à la télévision et sur le Web portent d’ailleurs exactement sur les données et les aspects révélés par l’étude de l’Institut du Québec ce matin. Il est possible de consulter ces publicités ici.
Saviez-vous que…
- l’écart salarial entre les femmes et les hommes existe dès l’entrée sur le marché du travail et augmente en fonction de l’âge?
- au Québec, les femmes gagnent toujours en moyenne 2,77 $ par heure de moins que les hommes?
- en 2021, pendant que le salaire horaire moyen des hommes a crû de 2,7 %, celui des femmes a seulement augmenté de 1,5 %?
La discrimination systémique fondée sur le sexe à l’égard des personnes qui occupent des emplois dans des catégories à prédominance féminine n’avait pas sa place il y a 25 ans et elle a encore moins sa place aujourd’hui.
Ce dossier doit être prioritaire pour les dizaines de milliers de travailleuses québécoises qui revendiquent un salaire égal pour un travail jugé équivalent et qui réclament que leur emploi soit reconnu à sa juste valeur.
L’équité salariale, il faut plus qu’en parler. Il faut la régler!
Pour plus d’informations sur les modifications pouvant être apportées à la Loi, consultez