Travail

Le Syndicat des Employées de Femmes Autochtones du Québec (SEFAQ) : Annonce d’une syndicalisation !

3 mai 2012

Kahnawake, 25 avril 2012 – Femmes Autochtones du Québec ne cesse d’être à l’avant-garde des combats pour le respect des droits des femmes autochtones. Encore une fois, nous ferons figure de pionnières puisque les employées de Femmes Autochtones du Québec, une équipe de dix femmes autochtones et non autochtones, qualifiées et respectées dans leur domaine, viennent d’obtenir leur accréditation en syndicalisation auprès de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).
Fruit d’une décision mûrement réfléchie et inspirée par le travail de grandes syndicalistes telles que la regrettée Madeleine Parent, cette démarche nous permettra de mieux nous consacrer à notre travail pour l’amélioration des conditions de vie des femmes autochtones. Nous considérons effectivement que ce travail, cette lutte quotidienne pour faire reconnaître le droit à l’égalité des femmes autochtones avec l’ensemble de la société, se doit de commencer au sein même de notre organisation.
Or depuis quelques mois, nous avons été témoins de façons de faire et de décisions émanant de la haute direction de l’Association qui nous inquiètent. Nous sommes conscientes et ouvertes au fait que chaque changement de leadership amène son lot de changements organisationnels afin de faire évoluer l’organisation. Cependant, certains principes de transparence et de consultations inclusives des employées ne doivent pas faire l’objet de concessions. C’est ce que nous demandons au gouvernement et c’est ce à quoi nous nous attendons au sein de notre organisation.
Notre démarche de syndicalisation se veut en accord avec ces principes. Nous désirons effectivement être consultées lors de prises de décisions qui impliquent des changements majeurs dans nos vies et dans nos conditions de travail, ce qui n’a malheureusement pas été le cas (ex : résolution prise par le CA sans consultation préliminaire des employées d’envisager la possibilité de relocaliser le bureau à Wendake, Quebec, et de refondre le Manuel des employées à travers une firme externe). Nous nous inquiétons aussi de la perte de plusieurs postes au sein de l’organisation. Nous nous attendons enfin à faire partie des décisions qui impliquent les dossiers que nous menons de front depuis de nombreuses années et surtout nous espérons que notre travail soit valorisé et que notre engagement sincère pour l’Association soit reconnu.
Dans ce but, et ce malgré les contestations onéreuses de l’employeur face à notre demande d’accréditation syndicale devant la Commission des relations du travail, cherchant à toute fin pratique à diminuer la portée de nos droits, nous, équipe solidaire et engagée pour la cause des femmes autochtones, sommes fières de pouvoir maintenant commencer les négociations de notre convention collective. Notre démarche va bien au-delà d’une question bêtement salariale, mais témoigne surtout de notre désir profond d’être consultées et de faire respecter nos droits et conditions de travail chèrement acquis et actuellement menacés.
La décision de la Commission des relations du travail concernant notre accréditation et les débats y ayant mené est disponible sur Internet à l’adresse suivante :http://www.crt.gouv.qc.ca/uploads/tx_crtdecisions/2012_QCCRT_0159.pdf

Le Syndicat des Employées de Femmes Autochtones du Québec (SEFAQ)

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