Travail
Le SISP dénonce la malhonnêteté intellectuelle de l’IÉDM
13 décembre 2012
Montréal, le 11 décembre 2012 — Le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP) dénonce la mauvaise foi de l’Institut économique de Montréal (IÉDM) qui publiait plus tôt aujourd’hui une note économique laissant sous-entendre que les principes de la sécurité d’emploi et du respect du critère d’ancienneté seraient des facteurs aggravant la corruption. «Il y a vraiment lieu de se demander de quel chapeau l’IÉDM a-t-elle bien pu sortir cet étrange lapin. Aucune étude n’a jamais démontré un tel lien. Au contraire, la sécurité d’emploi du personnel syndiqué de l’État assure justement son impartialité et constitue un rempart contre l’arbitraire et l’influence politique », dénonce la porte-parole du SISP, Lucie Martineau.
Une source biaisée
Dans sa note économique intitulée L’organisation du travail dans le secteur public : l’exemple de la Suède, l’IÉDM prétend aussi que bien plus que la sécurité d’emploi et l’ancienneté, l’introduction d’un principe de méritocratie dans le régime d’emploi serait le facteur le plus susceptible d’être un rempart contre la corruption. Où l’IÉDM a-t-elle puisé cette perle? Dans une étude de son petit cousin suédois, le Quality of Government Institute, un think thank de droite financé en grande partie par… la banque de Suède!
En publiant cette note, l’IÉDM démontre sa méconnaissance des nombreuses règles qui régissent la permanence des travailleuses et des travailleurs de l’État. À moins bien sûr que ce soit à dessein qu’elle omette de mentionner qu’à l’instar de leurs confrères du privé, les employés de l’État sont eux aussi soumis à des évaluations et peuvent être mis à pied s’il y a cause juste et suffisante. « Soit l’IÉDM est incompétent, soit il tente encore sournoisement de discréditer les travailleuses et les travailleurs de l’État », de conclure la porte-parole du SISP.
À propos du SISP
Le SISP regroupe 285 000 membres issus de quatre organisations syndicales (CSQ, SFPQ, APTS et SPGQ), dont la majorité provient des secteurs public, parapublic et péripublic. La mission première du Secrétariat s’articule autour de la défense et de la promotion des services publics offerts à la population québécoise. Par leurs actions concertées, la CSQ, le SFPQ, l’APTS et le SPGQ souhaitent favoriser l’accès à des services publics de qualité, et ce, sur l’ensemble du territoire québécois.